Après une année secouée par les mouvements sociaux, l’union maritime et portuaire (Umep) du Havre espère des jours meilleurs. Le port du Havre a enregistré, en 2008, 31 jours de grève directement liés au plan de relance voulu par le gouvernement. Avec le ralentissement du trafic maritime, l’Umep estime que la situation pour 2009 reste préoccupante. « Nous sommes à la fois confrontés à une crise sociale et à une crise économique. L’an dernier, la TPI qui est une taxe reflétant le volume des déclarations en douane a chuté de − 8 % avec un pic au mois de juillet de l’ordre de − 16,1 % comparé à l’année précédente », explique Christian Leroux, le président de l’Umep. Pour les représentants de la fédération qui regroupe 600 entreprises, la croissance du port du Havre passe obligatoirement par sa fiabilité: « Un nouveau défaut de fiabilité sociale serait insupportable et dramatique dans le contexte économique mondial actuel. » Alors que les concurrents belges et hollandais, avec Anvers et Rotterdam en tête, ont enregistré des chiffres globalement positifs, Le Havre a chuté de 7 % en 2008 pour son trafic conteneurs . Concernant le plan de relance des ports, Christian Leroux estime que les choses traînent. « La mise en place des conseils de surveillance n’est pas terminée pour l’ensemble des ports. (…) Les conseils de développement ne sont pas encore institués. Les plans stratégiques ne sont pas bouclés contrairement au calendrier qui prévoyait qu’ils le soient dans les trois mois après la publication de la loi du 4 juillet 2008, puis à la fin janvier 2009 retardant ainsi les négociations sur le plan local, le transfert des outillages et du personnel devant se faire dans les deux ans suivant l’adoption des plans stratégiques ». Afin d’accélérer la mise en place du conseil de développement, Christian Leroux devrait consulter prochainement le sous-préfet sur ce dossier.
Politique & réglementation
Une réforme jugée trop lente au Havre
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