Le décret promis en mars par le Secrétariat spécial des ports vient enfin de paraître au Journal officiel brésilien. Avant, les investisseurs privés ne pouvaient construire un terminal que si leur propre trafic était jugé suffisant. Désormais, l’exigence d’un volume minimal de trafic est supprimée. Ce décret est censé drainer près de 7 Md€ d’investissements privés dans les cinq prochaines années, ce qui pourrait faire passer la capacité du trafic portuaire brésilien de 750 M à 1 Mdt par an. D’ici six mois, l’Antaq (Agence nationale des transports aquatiques) présentera la liste des ports et terminaux qui offriront des concessions de 25 ans, prorogeables une fois. Les investisseurs privés pourront aussi suggérer des projets portuaires au gouvernement qui tranchera. Selon le Secrétariat, Manaus (Amazonas) et Ilhéus (Bahia) bénéficieront en premier des avantages de ce nouveau décret qui, néanmoins, est critiqué. Certains spécialistes estiment que cette mesure va conduire à une bureaucratisation des investissements. D’autres regrettent le flou du décret: les cargaisons transportées pour le compte de tiers devront être « subsidiaires et éventuelles », mais aucun pourcentage n’est avancé.
Politique & réglementation
Du nouveau dans les régimes au Brésil
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