Le président de l’organisme public Puertos del Estado, Mariano Navas, a convoqué le 17 octobre les présidents des 28 autorités portuaires espagnoles à Alicante. L’objectif de ce « premier contact » était d’évoquer la future réforme de la loi sur les ports et de recueillir les avis des intéressés. L’événement a suscité un vif intérêt compte tenu du mutisme des autorités espagnoles quant au contenu concret de cette réforme. Selon les filtrations reproduites dans la presse espagnole, Mariano Navas n’a pas dévoilé le contenu du projet mais s’est borné à indiquer que celui-ci serait « similaire » à celui présenté pendant le premier mandat de José Luis Rodriguez Zapatero. Les présidents des ports ont fait part de leur souhait de disposer d’une plus grande flexibilité en matière de tarifs portuaires.
Sur l’autre point clé, celui du statut de la manutention, il semble difficile que le gouvernement puisse apporter des changements depuis que les APIE ont été effectivement constituées dans les principaux ports à partir des anciennes sociétés publiques de manutention. Et ce, malgré le désaccord du gouvernement socialiste sur cette transformation.
Mariano Navas et Santiago Diaz, directeur des ressources humaines de Puertos del Estado, ont élaboré le projet de réforme. Celui-ci a été transmis au secrétaire général des Transports, Fernando Palao, qui vient de monter en grade puisqu’il a été nommé secrétaire d’État aux Transports. Le texte définitif doit être présenté d’ici le 31 décembre. Les milieux professionnels espagnols demeurent sceptiques sur l’ampleur réelle de la réforme, compte tenu de l’absence de majorité parlementaire du gouvernement. La crise financière n’est pas non plus propice aux initiatives audacieuses en matière de réformes.