Éparpillée sur une surface équivalente à celle de l’Europe, la centaine d’îles de la Polynésie française est desservie par une flottille de 28 « goélettes », nom local des caboteurs, hors flottilles administrative et communales. Ces navires affichent une moyenne de 8 ans de service par unité sur le territoire. La desserte est organisée en zones par l’Autorité maritime du Pays. Depuis le statut de 2004, il existe, en matière de contrôle de sécurité, un nouveau partage de responsabilités entre l’État et le Pays, la Polynésie française. Ainsi la Direction polynésienne des Affaires maritimes, DPAM, créée le 9 novembre 2007 et remplaçant l’ancien Service de la navigation et des Affaires maritimes, a la responsabilité de la sécurité des navires de moins de 160 tjb, hors les navires à passagers qui restent de la compétence des Affaires maritimes d’État, y compris les NUC, navires à utilisation collective. Parmi ses compétences, la DPAM a également en charge la sécurité de la navigation dans les eaux intérieures. Autorité maritime du Pays, la DPAM est autonome dans l’exercice de ses missions mais reste dans l’attente d’effectifs formés et suffisants. Aussi, ce sont les Affaires maritimes qui assurent dans le cadre d’une convention provisoire le contrôle des navires de la compétence du Pays, pour le compte de la DPAM. Seuls deux caboteurs de moins de 160 tjb sont concernés, le Hotu-Maru (1987) et le Cobia, en cours de transformation à la pêche.
L’arrivée du Taporo-IX (32 ans) et le retrait du service du Vaeanu (41 ans en 2008), maintiennent l’âge moyen de la flottille à 19 ans. Les Affaires maritimes notent avec satisfaction l’arrivée prochaine du Kura-Ora-IV (16 ans), ex-sablier rénové et transformé, la sortie du Kura-Ora-III (31 ans), et le projet de remplacement du Moorea-Express (19 ans) par le Moorea, ex-Mandarin (15 ans), qui offre une capacité double en passagers, et une capacité nouvelle en transport de véhicules. Enfin, sur les Îles australes dont Rapa non desservie par avion est atteinte au bout de cinq jours, il existe un « beau » projet de navire neuf, avec une capacité de transport de passagers, qui offrira aussi une desserte interîles.