Peter Wörnlein, rédacteur en chef du DVZ, lance le débat, dans un éditorial, sur le développement du maritime en Allemagne.
Le transport maritime est en pleine expansion et cela tout particulièrement en Allemagne. Le nombre des navires dont disposent les armateurs établis dans ce pays est passé de 1850 en 1999 à environ 3 000 aujourd’hui. Le tonnage a triplé. 1 300 constructions neuves, d’une valeur approximative de 40 Md€, sont commandés aux chantiers par des donneurs d’ordre allemands. Les répercussions positives sur le marché du travail et la création de plus-values sur le « lieu d’implantation » en Allemagne devraient être couvertes par une nouvelle étude du « cluster maritime », déjà soumise au Ministère fédéral des Transports. Deux décisions politiques peuvent contribuer à la croissance de ce secteur. En premier lieu, un texte sur la dérégulation du marché du travail des gens de mer doit permettre l’emploi de marins de pays tiers aux conditions sociales de leurs pays. En second lieu, une loi offrant une réduction des charges sociales pour les ramener à un niveau concurrentiel par rapport aux autres pays doit être approuvée. Dans cette mesure, le transport maritime est un parfait exemple de ce que doivent faire les politiques pour que prospère l’économie. Le potentiel placé dans le transport maritime a été également découvert. Ainsi, par exemple, Dubaï recherche des armateurs en leur proposant une franchise d’impôts sur cinquante ans. Mais ce que Dubaï ne peut offrir c’est le savoir-faire existant sur les côtes allemandes en transport maritime, en construction navale et en financement des navires. Le Gouvernement Fédéral n’agit qu’avec prudence quand enfin il suit la jurisprudence de la Cour Européenne de Justice en ouvrant les registres maritimes allemands aux investisseurs étrangers. Cela pourrait aisément se rattacher au « cluster maritime ».