Le 23 juin dernier, le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a présenté un ensemble de mesures destinées à réformer l’économie espagnole, dont un volet consacré aux transports. L’une des mesures phares est l’annonce de la présentation d’ici la fin de l’année d’un nouveau projet de loi de réforme portuaire « afin d’introduire davantage de concurrence entre les ports et dans la fourniture des services portuaires ».
Lors du premier mandat de José Luis Rodriguez Zapatero un projet de loi de réforme portuaire avait été présenté au parlement. Mais celui-ci avait été bloqué en commission. Les partis nationalistes (Catalogne et Pays basque) avaient conditionné leur appui à un transfert des ports aux régions. Le gouvernement ayant refusé, il s’était alors tourné vers le Parti populaire (PP, droite) mais celui-ci avait demandé des mesures de libéralisation, également refusées. La loi de 2003 votée par le gouvernement du PP de José Maria Aznar a donc continué à s’appliquer.
Le président du gouvernement espagnol n’a pas précisé le contenu du futur texte. Il s’est borné à indiquer que le texte proposera, outre la libéralisation des services portuaires, un nouveau système de taxes portuaires « plus transparent et qui soit un meilleur reflet des différences de coûts entre les ports ».
L’Anave, équivalent espagnol d’Armateurs de France, a approuvé l’initiative du gouvernement tout en se montrant réservée quant au contenu, estimant que celui-ci ne devrait pas varier de manière significative par rapport au projet de loi antérieur. Les compagnies maritimes espagnoles demeurent sceptiques quant aux possibilités de concrétisation d’une réelle libéralisation des services portuaires.
