« Si les armements ne commencent pas très vite à rapatrier des navires, a déclaré la vice-ministre des Transports Karin Roth, ils mettront en péril l’engagement de l’État sur la taxe au tonnage et les autres mesures de soutien financier ». Lors d’une conférence maritime en 2006, les armements allemands s’étaient engagés à réimmatriculer au registre national 500 navires d’ici à la fin de 2008. En contrepartie, ils avaient bénéficié de la taxe au tonnage et d’une diminution de la part patronale de la sécurité sociale des navigants. Aujourd’hui, seulement 415 navires sur 2 599 appartenant à des intérêts allemands sont sous pavillon national. « C’est moins que lors de la conférence de 2006 », a souligné Gagmar Wöhrl, vice-ministre de l’Industrie maritime, « nous voulons que cette action avance de la façon la plus responsable ». En outre, les armements ont déjà pris livraison cette année de 76 navires neufs… qui ne battent pas pavillon allemand. Ils invoquent la pénurie d’officiers allemands, alors que la législation les autorisent à employer des ressortissants de l’Union européenne. « Ils n’ont donc plus d’excuse pour ne pas rapatrier leurs navires », a insisté Karin Roth.
De son côté, l’association des armateurs VDR estime travailler dur pour atteindre l’objectif. « Nous voulons remplir notre principal engagement pour la fin de l’année », a précisé son directeur général Hans-Heinrich Noll.