La plaisance capte 65 % des opérations de sauvetage en mer

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Le phénomène statistique n’est pas nouveau, mais il continue de s’amplifier. Pire, il se traduit dans de nouveaux comportements en mer. Côté chiffre, le nombre de morts et disparus a connu une brutale augmentation, un quart de plus que l’année précédente, avec un tribut de 51 victimes. La majorité des accidents est intervenue dans la pratique de sports sous-marins, au cours de baignades ou sur des bateaux de plaisance. La plongée autonome et la chasse sous-marine ayant provoqué, à elles seules, 15 décès l’an dernier.

Le danger ne se limite plus qu’à l’été. « Si la saison estivale représente plus de la moitié des opérations de l’année, on constate cependant que le CROSS Med coordonne de plus en plus d’opérations de recherche et de sauvetage lourdes en dehors de la saison estivale, probablement en raison de la réduction du temps de travail et des week-ends prolongés du mois de mai. » Autre phénomène préoccupant, les fausses alertes. Leur nombre ne cesse d’augmenter. Pas loin de 700 l’an dernier. L’essor de la plaisance charrie des problèmes de méconnaissance de la mer et de la navigation: « La Méditerranée se caractérise par l’importance de la navigation de plaisance au moteur et la pratique des loisirs nautiques avec une population “consommatrice de secours”, souvent ignorante des choses de la mer. Inexpérimentée et peu autonome, cette population, à l’origine de nombreuses opérations de sauvetage, développe une certaine forme d’assistanat et les opérations d’assistance sont le plus souvent déclenchées en vue de prévenir un danger prévisible », souligne la préfecture maritime. Un moteur de voilier en panne, le néophyte, paniqué, appelle vite les secours. Sans compter les pannes sèches de carburant.

Le plaisancier du dimanche pèse 65 % dans l’activité de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). L’association, qui est présente sur tout le littoral méditerranéen avec 5 000 bénévoles et 180 unités, déplore: « Les plaisanciers sont devenus des consommateurs de loisirs. Ils ont l’impression qu’on peut louer un bateau comme une bicyclette et font preuve de négligence et d’imprudence. » Quand, et c’est arrivé, les plaisanciers imprévoyants ou imprudents ne s’en prennent pas à leurs sauveteurs en les traînant en justice pour avoir éraflé la coque au cours du remorquage de leur embarcation.

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