Le départ de P & O plombe les résultats

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Le chiffre d’affaires du port de Cherbourg dépend à 82 % des activités transmanche. Le retrait de P & O, l’an dernier, qui s’inscrivait dans un marché global en retrait, a été l’une des causes principales des difficultés du port en 2005.

L’année précédente, P & O avait transporté 660 000 passagers, soit 49 % du trafic du port, 30 000 unités de fret (26 % du trafic) et 15 000 véhicules sur l’Irlande avec P & O Irish Sea. Le départ de l’armement britannique a entraîné, l’an dernier, la perte de la moitié de la capacité du port sur l’Angleterre. En outre, les prix qu’il a pratiqué jusqu’en septembre sur la ligne du Havre avant de se retirer, ont entraîné un important transfert de passagers au détriment de Cherbourg.

Brittany Ferries n’a pu mettre en place immédiatement les projets qu’il avait annoncé en début d’année. Il a renforcé son offre en augmentant le nombre des rotations et augmenté sa capacité en mettant en service le Normandie-Express sur Portsmouth. Malgré cela, le nombre d’escales est tombé de 2 289 en 2004 à 1 874 en 2005. Le trafic passagers sur l’Angleterre a ainsi baissé de moitié passant de 1 144 539 en 2004 à 668 822 en 2005. On notera cependant qu’avec une offre sensiblement équivalente les services rapides assurés vers Poole et Portsmouth ont permis de maintenir le trafic autour de 320 000 passagers avec une légère progression en 2005. À l’inverse, le trafic passagers vers l’Irlande (137 843) a baissé de plus de 7 %.

LE FRET SE MAINTIENT

Néanmoins, la chute a été amortie en ce qui concerne le fret. Tout d’abord, la tendance est à la hausse depuis plusieurs années alors qu’elle est à la baisse pour les passagers, d’autre part, la présence de P & O sur ce secteur était moins active. Son retrait a donc été moins ressenti. En outre, Brittany Ferries a augmenté ses capacités. Hors saison, il a affecté le Bretagne et le Val-de-Loire sur la ligne de Portsmouth et, en saison, il a déployé le Barfleur, à la fois sur Portsmouth et sur Poole où il doublait le Coutances. Faute de trouver un nouveau fréteur, néanmoins, l’armement n’a pu satisfaire toutes les demandes. Il aura fallu attendre l’arrivée du Coutances-2 pour retrouver une croissance significative. Ainsi, au total, le trafic sur l’Angleterre a représenté 85 872 unités l’an dernier contre près de 100 000 l’année précédente, soit un recul de 12 %.

Sur l’Irlande, le nouveau venu Celtic Link a tenu son pari. Avec 149 rotations, il a même dépassé le trafic atteint par P & O Irish Sea. À partir du 1er février, il a repris le service exploité par P & O et a effectué trois rotations par semaine sur Rosslare, avec l’ancien European-Diplomat, rebaptisé Diplomat. Ensemble, Irish Ferries et Celtic Link ont transporté sur l’Irlande 17 211 unités de fret contre près de 16 000 l’année précédente, soit une progression de 8 %.

Pour les autres trafics, malgré les efforts de la CCI, Cherbourg n’a pas réussi à se positionner de manière durable, notamment sur le conteneur et les trafics frigo qu’il visait dans le cadre de sa diversification. Seule l’activité croisières a véritablement donné satisfaction avec 19 escales qui ont représenté 29 904 passagers. Avec 8 escales, le seul mois de septembre a apporté 16 223 visiteurs.

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