« Marseille sera la capitale de l’économie bleue du 4 au 6 février 2020 », lancent les organisateurs de la 4e édition de ce rendez-vous d’affaires qui adresse l’industrie maritime dans sa grande communauté (transport maritime, offshore, énergies marines renouvelables, construction et réparation navale, pêche, valorisation et protection des océans…). Après trois éditions parisiennes, le salon, créé par le Groupement des industries de construction et activités Navales (Gican), en partenariat avec le groupe Ouest France-Le Marin, et organisé par la Sogena, la filiale événementielle du Gican, se pose en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il sera présidé pour l’occasion par Christine Cabau-Woehrel, l’ex-présidente du directoire du Grand Port Maritime de Marseille-Fos et aujourd’hui à la tête des actifs portuaires de l’armement tricolore de porte-conteneurs CMA CGM, dont le quartier général est à Marseille. « Plus de 200 entreprises françaises et étrangères ont d’ores et déjà confirmé leur participation », introduit Hugues d’Argentré, commissaire général d’Euromaritime. Pourquoi Marseille cette fois ? « Parce que l’économie bleue se décide à Paris mais se vit dans les territoires », pose Paul Tourret, directeur de l’Isemar, invité lors de la présentation du salon au Palais des Arts de Marseille, à restituer la façade maritime méditerranéenne. « Parce Marseille est la capitale de l’armement français, il n’y a pas à en douter. Nonobstant quelques compagnies, en Bretagne et à Paris, elle représente une grande partie de la valeur ajoutée nationale ». Déployant son panorama avec empathie, le directeur de l’Isemar achoppe sur la douloureuse construction navale, la construction des grands navires étant plutôt italo-espagnole. Mais « le pôle méditerranéen s’est repositionné sur de la réparation XXL. On voit ici comment les choix d’État de la France maritime des années 60 ont réussi à porter un héritage intéressant ». Outre le poids de Naval Group, de la grande plaisance (attractivité de la Riviera), de l’éolien offshore en émergence, il y a son port, « secondaire à l’échelle des grands ports méditerranéens, favorisés par leur fonction de hub. Mais son 1,4 million de conteneurs sont des boîtes pleines et d’hinterland. Il a un rôle économique à jouer dans la façade méditerranéenne. La fonction conteneurisation est son combat essentiel. L’axe Rhône est son arme », signifie Paul Tourret.
Euromaritime 2020
La Méditerranée française, « cœur battant » de l’industrie maritime
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