Hub de la logistique des éléments de l’A380 pour Airbus, le terminal en rive gauche de Pauillac pourrait à l’horizon 2020 servir de base de rapatriement par voie terrestre, maritime et fluviale des différentes pièces des futurs lanceurs Ariane 6 développés par l’Agence spatiale européenne (ESA). Le dernier-né de la famille des lanceurs devrait effectuer un premier tir à Kourou, en Guyane, en juillet 2020 et faire l’objet d’une fabrication en série de ses diverses pièces dans plusieurs sites européens, notamment aux Mureaux, en région parisienne, en Italie, mais aussi dans le Sud-Ouest de la France, où sera réalisée la fabrication des tuyères de booster au sein de la société Héraclès. La disponibilité des infrastructures portuaires dans le Médoc, l’expérience en matière de logistique aéronautique du port de Bordeaux et la présence à Bordeaux de ArianeGroup, maître d’œuvre des lanceurs Ariane, auraient imposé le terminal de Pauillac comme porte de sortie à destination du centre spatial guyanais. « Les différents éléments d’Ariane 6 seront ainsi rapatriés sur Pauillac pour ensuite être envoyés en Guyane à bord d’un navire neuf et dédié sur un rythme de transport maritime d’environ un lanceur par mois », indique Étienne Naudé, directeur de la Stratégie et du Développement au port de Bordeaux.
Logistique
Le port de Bordeaux, rampe de sortie européenne aux lanceurs Ariane 6
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