Le commissionnaire de fret aérien et maritime suisse Panalpina a annoncé qu’elle avait reçu une proposition de rachat non sollicitée et non contraignante du transitaire et concurrent danois DSV au prix de 170 francs suisses (150 €) par action, soit une prime de 24 % par rapport à son cours du jour à la clôture. La proposition valoriserait la société à quelque 4 milliards de francs suisses (3,5 Md€). L’offre sera faite en partie en actions et en partie en espèces.
Le danois avait été en octobre contraint de renoncer à son projet de rachat de Ceva Logistics face à la réticence du conseil d’administration de cette dernière de négocier en dépit d’une offre évaluant l’entreprise à 1,53 milliard de francs suisses (1,34 Md€). L’offensive DSV avait poussé CMA CGM, actionnaire de Ceva, à précipiter une montée au capital avant de lancer une OPA volontaire.
En novembre, la bâloise Panalpina, dont 12,3 % du capital est détenu par le fonds d’investissement suédois Cevian Capital, avait déjà été approchée par l’allemande Kühne & Nagel et avait à cette occasion réaffirmé sa volonté de rester indépendante. Pour autant, la société vit des moments difficiles, à la traîne du reste du secteur, confrontée à des difficultés de ses activités de fret maritime et au déclin de celles dans l’industrie gazière et pétrolière.
Ensemble, les numéros 6 et 2 mondiaux (en termes d'EVP transportés) auraient totalisé 5,8 MEVP en 2017, ce qui leur assurerait de se hisser directement à la seconde place du Top 10 des entreprises de logistique. « La prochaine question sera peut-être de savoir quel transporteur achètera un DSV élargi pour rester dans la lignée de Maersk Line et CMA CGM afin de devenir un fournisseur de services mondial », suppute Dynamar.
