Le dernier jour de l’année 2018, le chantier naval sud-coréen Samsung Heavy Industries annonçait fièrement avoir reçu une nouvelle commande de méthaniers pour le compte de TMS Cardiff Gas d’une valeur d’environ 190 M$, clôturant ainsi une série de commandes contractées courant décembre totalisant six méthaniers. Il n’est pas le seul à avoir profité de la dynamique en 2018, les chantiers sud-coréens ont raflé 80 % des commandes de transporteurs de GNL.
En 2018, il y aurait eu 65 commandes de transporteurs de GNL (contre 17 en 2017) selon Clarkson Research. Ils devraient cette année encore garnir les carnet de commandes des chantiers navals avec 69 unités estimées. Le Britannique évoque une tendance au long cours puisque 63 méthaniers devraient être commandés en moyenne annuelle de 2020 à 2027. En 2019, une cinquantaine de méthaniers sont attendus sur le marché, soit une capacité de transport cumulée de 7,8 millions de m3.
L’analyste Braemar ACM Shipbroking partage également la conviction que le marché est porteur au moins pour les deux prochaines années compte tenu de la tenue de l’offre et de la demande et de la disponibilité limitée des navires sur le marché au comptant. Le Londonien estime qu’il devrait encore augmenter de 8 % en 2019 pour atteindre 345 Mt. L’infrastructure suit puisque ce sont quelque 33 Mt de nouvelles capacités envisagées dans les unités de liquéfaction. La clause de destination ayant été supprimée des contrats de GNL, indique le consultant, les cargaisons pourront donc être réacheminées et réexportées, ce qui devrait rendre le marché plus volatil, indique-t-il.
VesselsValue estime pour sa part à 91 Mt la capacité annuelle de production nouvelle de GNL jusqu’en 2021, dont près de 50 Mt/an mis en service aux États-Unis, « ce qui devrait augmenter la moyenne des distances parcourues ».
En 2018, le commerce de GNL devrait augmenter de 10 % par rapport à 2017, pour atteindre 320 Mt, dont 32 Mt mises en service, principalement aux États-Unis, en Australie et en Russie.