L’Union internationale pour le transport combiné rail-route (UIRR) aurait enregistré en 2017 le meilleur exercice de son histoire (association créée en 1970), et surtout retrouvé les niveaux d’avant crise : soit plus de 64 millions de tonnes-kilomètres réalisées (+ 8,7 %).
L’union fait valoir une croissance de 5,5 % avec près de 3,2 millions d’envois, soit l’équivalent de 6,38 millions d’EVP (MEVP), avec une prédominance pour le combiné au moyen de conteneurs et de caisses mobiles dont la part s’élève à 82 %, en hausse de 7,7 %. La progression globale des trafics est portée par les flux domestiques avec un développement de 9,3 % contre 3,8 % pour les trajets internationaux. Concernant l’activité des terminaux français, Vénissieux s’affiche en tête, à 110 419 conteneurs, devant Dourges avec 94 753 conteneurs traités par LDCT/Delta 3 (qui a rejoint l’union en 2017) et Valenton (86 032).
Toutefois, les flux intercontinentaux entre l’Europe et l’Asie enregistrent un bond de 38 % et, surtout, avec un coefficient de remplissage en augmentation vers l’Asie. De bons résultats « alors même que les tarifs maritimes ont été substantiellement réduits », signale l’association.
La filière n’a pourtant pas été épargnée par les ennuis en 2017. À commencer par l’incident de Rastatt, en Allemagne, qui a perturbé l’axe Nord-Sud du 12 août au 2 octobre 2017. Non des moindres puisque la gare située sur le corridor de la vallée du Rhin voit passer jusqu’à 200 trains internationaux de fret. En dépit des itinéraires de détournement, la perte nette du trafic s’afficherait à 80 000 envois.
Une étude commandée par trois entités, dont l’UIRR, note que le manque à gagner s’élèverait à quelque 2 Md€ (sachant que 45 Md€ ont été investis dans l’infrastructure ferroviaire européenne en 2017).
2018 devra pour sa part éponger les conséquences des mouvements sociaux du printemps français.
