Global Sulphur Cap 2020 : Les raisons de la grogne

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Inquiétudes et incertitudes à l’approche de la date fatidique. Le salon Posidonia (à Athènes du 4 au 8 juin) a offert une tribune aux « anti » Global Sulphur Cap 2020, la réglementation adoptée en octobre 2016 par l’Organisation Maritime Internationale (OMI) qui fixe la teneur en soufre des carburants marins à 0,5 % (contre 3,5 % actuellement) dès 2020. De plus en plus de voix s’élèvent en effet pour stigmatiser une mesure « injuste » à l’égard des « navires » et « des armateurs ». Les uns estimant qu’une telle « approche ne mène nulle part » sans implication de toute « chaîne de responsabilités » (dans le viseur, chantiers navals et fabricants de moteurs) et sans carburant de substitution compétitif.

Á ce jour, dans les zones dites ECA (Emission Control Area), où le taux d’émissions d’oxyde de soufre est plafonné depuis 2015 à 0,1 %, les armateurs ont notamment remplacé le fuel lourd par des produits distillés à faible teneur en soufre, tels le diesel, le gasoil ou le fuel lourd désulfuré. Or, IFP Énergies nouvelles soutient qu’à l’échéance 2020, les raffineurs qui alimentent ce marché (estimé entre 100 et 300 Mt) « ne pourront temporairement pas satisfaire la totalité de la demande ».

En guise d’alternatives à l’utilisation de combustibles marins TBTS, les transporteurs peuvent opter pour le GNL, qui sert depuis près de 50 ans à la propulsion des méthaniers, ou l’installation de scrubbers mobiles (sorte de pots catalytiques géants), dont les croisiéristes se sont « entichés » mais dont les coûts d’installation et de maintenance restent dissuasifs (moins de 1 % des navires seraient équipés).

Le GNL, quant à lui, exige de lourds investissements tant pour les armateurs (surcoût de 20 % par rapport à un navire au diesel) que pour les autorités portuaires (infrastructures). Au niveau mondial, hors méthaniers, le nombre de ces navires en service ou en commande est de 254 (une centaine de plus qu’il y a un an).

Dans son étude technico-économique, IPF Énergies nouvelles indique que dans un scénario où le prix du baril de Brent est de 100 $, les coûts de revient des fiouls marins à 0,5 % en soufre et du fioul HTS s’élèvent respectivement à 788 et 641 $/t.

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