L’expansion passe par le projet de Saeftinghedok

Au début de 2018, le gouvernement de la Flandre devrait avoir les conclusions des études relatives aux huit alternatives proposées pour assurer l’expansion d’Anvers dans la conteneurisation. Une étude motivée par les opposants au projet de seconde grande darse à marée, la Saeftinghedok située rive gauche, qui refusent de voir les quelques maisons qui restent du village de Doel disparaître. Le gouvernement flamand devrait se prononcer à l’été. La Fédération maritime d’Anvers, qui représente les armements, plaide pour sa part en faveur la réalisation de cette seconde grande darse à marée. Sans cela, les grands armements chercheront de la capacité supplémentaire ailleurs avec le risque de transférer des trafics, ce qui se traduira finalement par des pertes d’emplois. Déjà, les directions locales des armements, comme MSC, Maersk Line, CMA CGM et d’autres, confirment qu’en l’absence de ce projet ils pourraient chercher à accroître leur capacité dans d’autres ports d’Europe du Nord. Certains arguent qu’il existe des possibilités de développer des trafics de conteneurs sur la rive droite, derrière les écluses. Or, la norme dans ce secteur se situe désormais entre 10 000 et 22 000 EVP, et ce type de porte-conteneurs n’escalera pas à des terminaux situés derrière des écluses, d’autant plus qu’en dehors de l’éclusage, il faut naviguer entre 6 et 7 heures sur le fleuve pour gagner Anvers et autant pour retourner vers la haute mer. La balle est maintenant dans le camp des autorités flamandes qui devront prendre en compte que l’actuelle darse Deurganckdok approche rapidement de la saturation.