Sur le port du Havre, le GNL (gaz naturel liquéfié) est déjà une réalité. Depuis le 10 mai et pour la première fois en France, Haropa-Port du Havre a réalisé une opération d’alimentation au GNL d’un paquebot de croisière. Depuis lors, l’opération se répète à l’occasion des escales hebdomadaires de l’AIDAprima. « Le GNL est quelque chose qui était dans les radars depuis un moment. Il fallait s’y préparer », confie Pascal Galichon, responsable de la direction du développement durable et du pilotage chez Haropa. « En mars 2014, le projet Safe Seca sur le développement des carburants marins alternatifs a été lancé. Un des axes de travail a été de déterminer les conditions de sécurité dans lesquels un navire au GNL pouvait être alimenté. Le GNL est un produit à très basse température. Il faut être très rigoureux sur le protocole. Le volet formation est important aussi », ajoute le responsable. Pascal Galichon indique que la réflexion s’est également portée sur la manière de concilier opération commerciale et soutage. « C’est un enjeu fort pour les armateurs ». Pour alimenter un porte-conteneurs, la solution qui pourrait être retenue pour le port du Havre serait d’utiliser un navire-souteur qui s’approvisionnerait au terminal GNL de Dunkerque. Autre solution, celle qui consiste à disposer d’un stockage tampon. Des études sont en cours sur cette option. On estime aujourd’hui à 2 000 le nombre de navires qui pourraient fonctionner au GNL en 2025.
Cluster portuaire
Haropa anticipe la révolution GNL
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