Comme la Lombardie et la Vénétie, la région de la Ligurie réclame plus d’autonomie fiscale pour ses trois ports, la Spezia, Savone-Vado Ligure et Gênes. L’idée n’est pas de passer par la case référendum comme les deux autres régions situées au Nord de la botte mais de passer un accord avec le gouvernement comme le prévoit la Constitution italienne.
Selon les autorités ligures, les redevances versées à l’État par les trois ports qualifiés de poumons économiques régionaux, sont trop élevées. Pour la région, la participation des ports doit être réduite et la différence réinjectée pour alimenter les moteurs des trois ports.
L’idée n’est pas neuve, les ports de la Ligurie ayant déjà présenté une étude il y a dix ans pour souligner l’écart entre le montant des redevances versées chaque année et celui de la participation de l’État dans la maintenance des infrastructures portuaires. Une proposition reprise il y a deux ans par Assoporti, l’association des autorités portuaires italiennes. Dans son projet de réforme présenté au ministère des Infrastructures et des Transports, l’association réclamait une forte autonomie pour les autorités portuaires au prétexte qu’elle aurait évité une dispersion des ressources débloquées chaque année par l’État. « En refusant de tenir compte de cette revendication importante pour la redistribution plus adéquate des ressources, la réforme n’offre aucune possibilité de rupture avec le passé », estime Alessandro Larghezza, président des transitaires de la Spezia.