Pour relancer l’activité conteneurs sur le port de Sète (trafic 2016 : 3,8 Mt), la Région Occitanie, propriétaire et gestionnaire de l’infrastructure, fait appel au « patriotisme régional » auprès des gros chargeurs. Objectif de cet appel : « sensibiliser les gros chargeurs régionaux, qui utilisent actuellement Marseille et Barcelone pour l’expédition et la réception de leurs conteneurs, à l’intermodalité fermer-routage proposé par le port de Sète », indique le compte-rendu du conseil d’administration du 16 octobre de Port Sud de France. Des entreprises telles que Pierre Fabre (laboratoire pharmaceutique) et Orchestra (mode enfantine et puériculture) ont visité le site du terminal conteneurs, confié à P&O Ports. Le groupe basé à Dubaï a signé en juillet un contrat de trois ans pour assurer la gestion et le développement du terminal conteneurs du port de Sète. Bart Noothoven Van Goor, directeur général de P&O Ports, s’est installé à Sète. « L’équipe va être étoffée de 10 personnes », indique-t-il. P&O Ports va disposer dans un premier temps du quai E (2 portiques, 1,8 ha) puis du quai H (8 ha).
Pierre Mestre, le président d’Orchestra, dont la plate-forme logistique de Saint-Aunès n’est distante que de 40 km du port de Sète, se dit intéressé. « Nous réalisons un trafic de 3 500 EVP à l’import et 40 % à l’export ». Il utilise le port de Marseille pour « des grandes lignes vers Shanghai et Dehli. Mais nous avons aussi besoin de petites lignes. Les liaisons Sète-Tanger ont du sens, ainsi qu’une route maritime vers la Grèce. En nombre d’implantation de magasins, nos parts de marché en Grèce sont deux fois plus importantes qu’en France ».
Pour le PDG de DP World, « le port de Sète a le potentiel de se transformer en un important centre logistique et de négoce pour la région », grâce à sa multimodalité et la modernisation de son outil, impulsée il y a une dizaine d’années.