Bataille autour des chantiers de Saint-Nazaire

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La bataille entre Paris et Rome autour du rachat de STX France est devenue pour les Italiens une affaire « de dignité nationale ». Les Italiens refusent de renoncer à la majorité du capital social et Paris refuse de lâcher le morceau au prétexte que le chantier est le seul en France à construire des coques pour les navires militaires.

Les Italiens s’estiment d’autant plus floués que la France s’est déjà emparée de 185 entreprises transalpines dont huit fleurons industriels. « Nous nous attendions à un peu plus de reconnaissance et de souplesse dans les discussions sur les chantiers de Saint-Nazaire », soulignent plusieurs députés toutes tendances confondues.

Suite à la décision de l’État français d’exercer son droit de préemption sur STX le 27 juillet, une réunion s’est déroulée à Rome le 1er août. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances a proposé un nouvel accord fondé sur un renforcement de la coopération militaire. L’idée serait de développer des modèles communs grâce à l’apport du savoir-faire de Fincantieri. Pour compenser la perte de la majorité du capital social de STX France, deux postes importants seraient attribués à Fincantieri et un double droit de veto. Les discussions reprendront en septembre lors d’un sommet bilatéral. Les deux parties ont tout intérêt à trouver un accord. La France parce que cela lui évitera de partir à la recherche de nouveaux partenaires en période de vaches maigres. L’Italie parce qu’elle a tout à gagner d’une alliance avec un concurrent bien introduit sur le marché des paquebots XXL et à engager une coopération militaire.

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