Une réunion décisive s’annonce pour la compagnie singapourienne le 1er février. Elle doit obtenir de ses actionnaires un accord sur sa restructuration, qui va inévitablement diluer leur participation, y compris celle de la famille Teo.
Le moment est décisif pour la compagnie singapourienne. C’est peut-être son dernier recours. Et elle ne s’en cache plus. Elle risque de perdre irrémédiablement la confiance de ses clients et de ses fournisseurs si son plan de restructuration échoue. PIL a franchi un cap dans sa transparence sur sa situation financière. Elle a averti les détenteurs d'obligations qu'ils devront faire face à un taux de recouvrement de seulement 2 % si elle est mise en liquidation.
Heliconia Capital Management, entité du fonds souverain du pays Temasek, s'est engagée à investir 600 M$ (répartis entre fonds propres et dettes) et à octroyer une facilité de crédit renouvelable de 200 M$, sous réserve que certaines conditions soient remplies. Après la restructuration financière, les actionnaires, y compris la famille Teo, verront leur participation réduite à moins de 15 %.
Pour PIL, cette opération de la dernière chance est aussi la solution la plus avantageuse. Elle plaide donc auprès de ses actionnaires pour qu'ils approuvent le plan de restructuration quand bien même leur participation serait diluée.
Réunion le 1er février
En difficulté depuis deux ans, la compagnie détenue et gérée par l’emblématique Teo Siong Seng, fils du fondateur Chang Yun Chung, est percluse de dettes. Pour se remettre à flot, elle s’est délestée ces derniers mois de plusieurs actifs, dont des navires. Elle a en parallèle renégocié sa dette auprès de créanciers totalisant 97,6 % de la créance. Mais les accords arrivent à expiration en mars.
Selon les informations financières disponibles, en 2019, la dette financière totale de PIL, y compris celles liées à la location mais à l'exclusion des montants dus aux sociétés liées, s'élevait déjà à 3,86 Md$.
La réunion décisive est prévue pour le 1er février.
A.D.