Les deux navires battant pavillon américain, les Maersk Detroit et Maersk Chesapeake, pourtant sous escorte navale, ont été pris à partie le 24 janvier dans une offensive menée par les Houthis.
Les navires sont exploités par la filiale américaine de l'armateur danois, liée par un contrat avec le gouvernement américain pour ses besoins de transport.
« La cargaison transportée sur ces navires comprend des marchandises appartenant aux ministères américains de la Défense, des Affaires étrangères, et à d'autres agences gouvernementales américaines, et bénéficie donc de la protection de l'US Navy pour le passage dans le détroit », a fait valoir la direction de Maersk dans une déclaration.
Les porte-conteneurs se dirigeaient vers le nord en direction du détroit de Bab el-Mandeb, à l'embouchure de la mer Rouge, lorsque le commandement du navire a signalé des explosions à proximité.
« Équipage sain et sauf »
Le Centcom (commandement central américain) a indiqué sur les réseaux sociaux que trois missiles avait été tirés sur le Maersk Detroit dont deux abattus par le destroyer USS Gravely.
La marine américaine a fait opérer un demi-tour aux deux navires et les a escortés jusqu'au golfe d'Aden après avoir intercepté plusieurs projectiles.
La structure du navire est intègre et l'équipage est indemne, a assuré la compagnie, qui a suspendu ses passages en mer Rouge dès la mi-décembre après une esclade des tensions, avant de les reprendre un fois la force de coalition navale opérationnelle. Mais les attaques des Maersk Gibraltar et Maersk Hangzhou, fin décembre, ont fait revenir la direction sur ses choix le 2 janvier.
Le numéro deux mondial de la ligne régulière a, cette fois, décidé d'étendre la suspension de ses transits aux navires battant pavillon américain.
La rédaction