Jamais deux sans trois ? Rien n’est moins certain pour les compagnies de la ligne régulière. Les douze premières du classement ont désormais publié leurs résultats, à quelques exceptions près, et l’Ebit (« Earnings before interest and taxes »), soit le résultat opérationnel, s’est établi à 95 Md$ selon les estimations de Sea-Intelligence.
Sans surprise, l’année 2022 restera un très bon cru. En 2021, Alphaliner avait établi les bénéfices à 115 Md$ pour les mêmes compagnies.
MSC en poids lourd méconnu
Mais, en réalité, il serait plus proche de 208 Md$. Car CMA CGM ne publie pas son Ebit tandis que Cosco, ONE et PIL ne l’avaient pas encore publié. Quand à MSC, entreprise privée, il s’abstient de communiquer sur ses résultats financiers conformément à sa discipline observée depuis des années. Une doctrine que CMA CGM pourrait faire également sienne, n'étant pas cotée.
Alors que les grandes compagnies maritimes ont presque doublé leur résultat d’exploitation par EVP, les plus petites n'ont pu l'augmenter que dans une mesure relativement moindre.
Parmi les dix premiers, c'est le transporteur sud-coréen HMM (2 055 $/EVP), huitième transporteur mondial, qui a affiché, en 2022, le revenu opérationnel moyen le plus élevé, le seul au-dessus des 2 000 $, devant ZIM (au 10e rang mondial), avec 1 815 $/EVP. Les autres compagnies maritimes se situent dans une fourchette de 1 200 à 1 600 $.
Baisse des volumes
Les résultats d'exploitation record ont été obtenus malgré la baisse des volumes de fret pour la plupart des opérateurs.
Á ce stade de l’année, il est plus question de course au remplissage des navires que quête des bénéfices.
A.D