Pourquoi cette décision à propos d’une marque à forte notoriété comme Pirelli ?
La décision a été prise en 2017 sur le segment du poids lourd, de l’industriel et de l’agricole. Il fallait changer de stratégie sinon le business s'arrêtait. Pirelli n’était pas aussi investi dans ce segment qu’en automobile ou en moto. Sept ans plus tard, je suis satisfait que les clients reconnaissent les efforts fournis, notamment en termes de flexibilité et de réactivité. Nous avons investi dans la recherche et développement, précisément sur ce secteur du poids lourd, pendant longtemps à l’ombre de la marque Pirelli.
Dans la mythologie grecque, Prométhée est considéré le sauveur de l'humanité. Prometeon s’inscrit dans cette logique ?
Quand ce nom a été choisi, j’étais chez Pirelli. Je ne connaissais pas cette référence à la mythologie grecque. Je pensais surtout au P comme Pirelli. Changer de marque est une étape déterminante dans la vie d’un industriel. C'est sans doute la première fois qu’une telle opération a lieu dans le monde du pneu premium. Nous devions le faire pour assurer un avenir à 7 700 employés de la compagnie. Dans les dix années qui viennent, vous verrez que nous avions raison.
Chez Prometeon, les investisseurs sont chinois mais le siège est à Milan et le président directeur général est italien. De quelle nationalité est Prometeon ?
Nous sommes présents avec nos usines et nos centres de R&D dans 4 pays à travers le monde et disposons d'un réseau de vente dans 160 pays, nos actionnaires sont chinois et notre siège est en Italie : Prometeon n'a pas une seule nationalité, Prometeon est une entreprise mondiale.
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Pourquoi inviter 400 clients européens et turcs sur le sol turc à l’occasion de ce lancement de gamme ?
Le cœur de l'entreprise ne dépend pas de la nationalité de ses investisseurs mais de là où sont implantées les usines. Le groupe possède quatre sites de production dans le monde, deux au Brésil, un en Egypte et un ici à Izmit. Nous avons investi 185 M€ en 7 ans dans cette usine, cruciale pour le groupe.
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Que représente la France dans le plan de développement de la marque ?
La France est un marché qui retient notre attention. Il est très spécifique, avec un industriel national qui possède un réseau de distribution et une marque à très forte notoriété, Michelin. Elle a le leadership sur le marché PL. C'est la référence, tant en produit qu’en positionnement prix. La France est notre plus gros challenge au niveau européen. Plus globalement, l’Europe est un continent à conquérir. Nous avons une part de marché en hausse de 1 à 2 % entre 2023 et 2024. C'est constant depuis plusieurs années.
Qui sont vos concurrents : les manufacturiers premium ou bien les autres ?
Je regarde le classement des pneus entre premium et autres sans obsession. Il n'y a pas un de ces concurrents qui fasse de mauvais produits. Nous abordons ce match en position d'outsider. Nous devons proposer une gamme complète de produits sur le poids lourd car c'est ce qu'attendent les clients. Nous avons des usines implantées dans des pays à faible coût de main d'œuvre, ce qui est un avantage par rapport à certains concurrents.
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