Le 18 mai, le syndicat Fédération nationale des transports et de la logistique Force Ouvrière - UNCP (FO-UNCP Transports) appelait les conducteurs routiers à un mouvement de grève, le dimanche 3 juin à partir de 22h. Le 25 mai, même si l'ensemble des revendications n'étaient pas satisfaites, le secrétaire général de FO-UNCP, Patrice Clos, suspendait l'appel. Franceroutes.fr fait le point sur les revendications des syndicats de routiers et sur les perspectives de mobilisation.
Après la rentrée de septembre 2017, la situation s'est dégradée entre le gouvernement et les syndicats du transport routier. La première raison est que ces derniers attendent toujours l'extension de l'accord du 4 octobre 2017 qui sécurise les salaires et les diverses primes dans la convention collective du transport routier de marchandises, ainsi que l'intégration dans le Code des transports des frais de route et accords d'amplitude conventionnels. Les syndicats craignaient une baisse de la rémunération par des accords d’entreprise moins-disants que la convention collective.
Quelques jours après le lancement de cet appel à mobilisation, le ministère des Transports a adressé un courrier à FO-UNCP et à la CFDT Transports. Celui-ci précise que l’engagement de l’État "à transposer dans la loi certaines de ces transpositions […] sera tenu". Le directeur du cabinet de la ministre chargée des transports, Marc Papinutti, souligne que les textes nécessaires à cette transposition dans le code des transports "auront vocation à être insérés dans la loi d’orientation sur les mobilités".
Le problème, c'est que l'examen de ce projet de loi par les parlementaires est sans cesse repoussé. Annoncé en mai au Conseil des ministres puis à l'Assemblée, il ne sera finalement présenté en Conseil des ministres qu'à l’été.
Les syndicats, dont FO-UNCP, reprochent aux instances européennes l'exclusion des salariés du transport de la directive détachement qui promeut une condition de base en Europe : "à travail égal, salaire égal". "Ce n'est pas pour nous", s'insurge Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports. "Le cabotage passera de 3 jours à 7 jours consécutifs et les temps de repos journaliers comme hebdomadaires sont diminués". Cela est inacceptable pour le syndicat.
Là encore, différentes instances de la Communauté européenne jouent la montre sur les échanges autour du Paquet mobilité. Le syndicat européen des conducteurs ETF appelle à une mobilisation, le 29 mai devant le Parlement de Strasbourg, afin de maintenir la pression sur les ministres des Transports.
Sous couvert de sécurité routière, un décret vient d'être publié, qui permet aux chefs d'entreprise d'avoir accès à des données personnelles sur le permis de conduire de leurs salariés : "la délation des employeurs est obligatoire depuis décembre 2016 et désormais, possibilité leur est donnée de vérifier en préfecture la validité du permis", dénonce FO-UNCP.
Néanmoins, le syndicat a décidé de suspendre son appel à la grève, autant par manque d'unité syndicale qu'au motif de la tentative d'apaisement du ministère des Transports. La CGT Transports préfère de son côté appeler ses adhérents à se mobiliser au côté des cheminots, le 4 juin. La CFDT et la CFTC n'ont pas suivi l'appel à mobilisation de FO-UNCP.
1- L'accord du 4 octobre 2017 toujours en suspens
Après la rentrée de septembre 2017, la situation s'est dégradée entre le gouvernement et les syndicats du transport routier. La première raison est que ces derniers attendent toujours l'extension de l'accord du 4 octobre 2017 qui sécurise les salaires et les diverses primes dans la convention collective du transport routier de marchandises, ainsi que l'intégration dans le Code des transports des frais de route et accords d'amplitude conventionnels. Les syndicats craignaient une baisse de la rémunération par des accords d’entreprise moins-disants que la convention collective.
Le gouvernement réagit
Quelques jours après le lancement de cet appel à mobilisation, le ministère des Transports a adressé un courrier à FO-UNCP et à la CFDT Transports. Celui-ci précise que l’engagement de l’État "à transposer dans la loi certaines de ces transpositions […] sera tenu". Le directeur du cabinet de la ministre chargée des transports, Marc Papinutti, souligne que les textes nécessaires à cette transposition dans le code des transports "auront vocation à être insérés dans la loi d’orientation sur les mobilités".
Le problème, c'est que l'examen de ce projet de loi par les parlementaires est sans cesse repoussé. Annoncé en mai au Conseil des ministres puis à l'Assemblée, il ne sera finalement présenté en Conseil des ministres qu'à l’été.
2- Le paquet mobilité européen semble entériner les disparités salariales entre Etats membres
Les syndicats, dont FO-UNCP, reprochent aux instances européennes l'exclusion des salariés du transport de la directive détachement qui promeut une condition de base en Europe : "à travail égal, salaire égal". "Ce n'est pas pour nous", s'insurge Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports. "Le cabotage passera de 3 jours à 7 jours consécutifs et les temps de repos journaliers comme hebdomadaires sont diminués". Cela est inacceptable pour le syndicat.
Là encore, différentes instances de la Communauté européenne jouent la montre sur les échanges autour du Paquet mobilité. Le syndicat européen des conducteurs ETF appelle à une mobilisation, le 29 mai devant le Parlement de Strasbourg, afin de maintenir la pression sur les ministres des Transports.
3- Permis de conduire : les patrons ont accès aux données personnelles des employés
Sous couvert de sécurité routière, un décret vient d'être publié, qui permet aux chefs d'entreprise d'avoir accès à des données personnelles sur le permis de conduire de leurs salariés : "la délation des employeurs est obligatoire depuis décembre 2016 et désormais, possibilité leur est donnée de vérifier en préfecture la validité du permis", dénonce FO-UNCP.
Néanmoins, le syndicat a décidé de suspendre son appel à la grève, autant par manque d'unité syndicale qu'au motif de la tentative d'apaisement du ministère des Transports. La CGT Transports préfère de son côté appeler ses adhérents à se mobiliser au côté des cheminots, le 4 juin. La CFDT et la CFTC n'ont pas suivi l'appel à mobilisation de FO-UNCP.