Pas d'intervention du gouvernement dans les négociations annuelles obligatoires (NAO), qui vont décider de l'augmentation des barèmes des salaires dans le transport routier de marchandises (TRM). C'est ce qu'a déclaré le ministre délégué aux Transports, le 19 novembre au parc des expositions de Lyon lors de sa visite du salon Solutrans.
Chaque année, des NAO ont lieu dans la branche du TRM pour décider des barèmes de salaire minimum appliqués aux métiers liés à la convention collective de la branche l'année suivante. Celles-ci se déroulent en plusieurs réunions, entre les organisations représentatives des patrons transporteurs et les syndicats d'employés.
En vue des barèmes 2022, la première réunion a eu lieu le 10 novembre 2021, et elle a mis en colère les syndicats, qui regrettent une moyenne d'augmentation des grilles de salaires minimum dans le branche de 4,5 % proposée par les représentants patronaux.
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Salaires : le syndicat FO appelle les routiers à la mobilisation
Salaires des routiers : les syndicats CFTC et CFDT en colère contre le patronat
La prochaine réunion est programmée le 6 décembre. Les syndicats d'employeurs demandent une augmentation de 10 %. Ils avancent pour justifier un tel chiffre les hausses des rémunérations dans certains secteurs d'activité tels la santé ou l'aide à la personne, des professions louées pour leur implication durant la crise sanitaire. Le transport routier de marchandises n'a pas démérité durant les confinements liés à l'épidémie de Covid-19, et devrait être récompensé au même titre, selon les syndicats.
France Routes a interrogé le ministre des Transports à ce sujet, le 19 novembre lors de sa visite au salon Solutrans du véhicule industriel, à Lyon Eurexpo (Rhône). Voici sa réponse :
"Au niveau du dialogue social, je laisse chacun œuvrer en responsabilité, a expliqué Jean-Baptiste Djebbari. Il y a un dialogue social qui se déroule actuellement, dans un contexte particulier. C'est au niveau de la branche qu'il doit se dérouler".
Certes, les entreprises de transport relèvent de la sphère de l'entreprenariat privé et pas du public comme l'hôpital par exemple. On a ainsi appris le 22 novembre que les sage-femmes du secteur hospitalier recevraient 500 euros d'augmentation à partir du 1er février 2022 (cliquez sur ce lien pour lire l'article sur Lefigaro.fr). Néanmoins, d'autres activités professionnelles du privé ont bénéficié d'un coup de pouce sur les salaires avec l'appui du gouvernement.
"On ne peut pas comparer les secteurs, répond Jean-Baptiste Djebbari. Certains comme la santé sont dans de grandes difficultés au titre du passé, ils ont été très sollicités, et les moyens ont été renforcés. D'autres secteurs ont été déstructurés par la crise sanitaire mais se montrent en capacité d'amortir ses effets et de repartir. D'autres comme le secteur aérien ne sont pas du tout repartis. J'essaie d'avoir une vision très lucide sur les moyennes, elles ne tiennent compte ni des situations géographiques, ni des entreprises".
"Il était essentiel d'amortir les effets de la crise, ce que nous avons fait collectivement, soutient le ministre délégué aux Transports. Je tiens une nouvelle fois à remercier l'ensemble du secteur du transport routier qui s'est extraordinairement mobilisé. C'était aussi une bonne façon de montrer ce que sont ces métiers, à quel point c'est utile et, je l'espère, susciter des vocations".
Chaque année, des NAO ont lieu dans la branche du TRM pour décider des barèmes de salaire minimum appliqués aux métiers liés à la convention collective de la branche l'année suivante. Celles-ci se déroulent en plusieurs réunions, entre les organisations représentatives des patrons transporteurs et les syndicats d'employés.
En vue des barèmes 2022, la première réunion a eu lieu le 10 novembre 2021, et elle a mis en colère les syndicats, qui regrettent une moyenne d'augmentation des grilles de salaires minimum dans le branche de 4,5 % proposée par les représentants patronaux.
Complément d'information
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Salaires : le syndicat FO appelle les routiers à la mobilisation
Salaires des routiers : les syndicats CFTC et CFDT en colère contre le patronat
Prochaine réunion le 6 décembre
La prochaine réunion est programmée le 6 décembre. Les syndicats d'employeurs demandent une augmentation de 10 %. Ils avancent pour justifier un tel chiffre les hausses des rémunérations dans certains secteurs d'activité tels la santé ou l'aide à la personne, des professions louées pour leur implication durant la crise sanitaire. Le transport routier de marchandises n'a pas démérité durant les confinements liés à l'épidémie de Covid-19, et devrait être récompensé au même titre, selon les syndicats.
Pas d'intervention du gouvernement
France Routes a interrogé le ministre des Transports à ce sujet, le 19 novembre lors de sa visite au salon Solutrans du véhicule industriel, à Lyon Eurexpo (Rhône). Voici sa réponse :
"Au niveau du dialogue social, je laisse chacun œuvrer en responsabilité, a expliqué Jean-Baptiste Djebbari. Il y a un dialogue social qui se déroule actuellement, dans un contexte particulier. C'est au niveau de la branche qu'il doit se dérouler".
Certes, les entreprises de transport relèvent de la sphère de l'entreprenariat privé et pas du public comme l'hôpital par exemple. On a ainsi appris le 22 novembre que les sage-femmes du secteur hospitalier recevraient 500 euros d'augmentation à partir du 1er février 2022 (cliquez sur ce lien pour lire l'article sur Lefigaro.fr). Néanmoins, d'autres activités professionnelles du privé ont bénéficié d'un coup de pouce sur les salaires avec l'appui du gouvernement.
"On ne peut pas comparer les secteurs, répond Jean-Baptiste Djebbari. Certains comme la santé sont dans de grandes difficultés au titre du passé, ils ont été très sollicités, et les moyens ont été renforcés. D'autres secteurs ont été déstructurés par la crise sanitaire mais se montrent en capacité d'amortir ses effets et de repartir. D'autres comme le secteur aérien ne sont pas du tout repartis. J'essaie d'avoir une vision très lucide sur les moyennes, elles ne tiennent compte ni des situations géographiques, ni des entreprises".
"Il était essentiel d'amortir les effets de la crise, ce que nous avons fait collectivement, soutient le ministre délégué aux Transports. Je tiens une nouvelle fois à remercier l'ensemble du secteur du transport routier qui s'est extraordinairement mobilisé. C'était aussi une bonne façon de montrer ce que sont ces métiers, à quel point c'est utile et, je l'espère, susciter des vocations".