Les WorldSkills, ou Olympiades des métiers, c'est une compétition internationale de compétences techniques et professionnelles réservés aux jeunes de moins de 23 ans. De la communication au BTP en passant par l’automobile, plus de 50 métiers y sont représentés.
Laurent Serrano, directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques du lycée Jules Raimu de Nîmes, nous raconte cette aventure vécue par cinq de ses lycéens, qui se destinent à une carrière dans les ateliers poids lourds.
Comment s’est prise la décision de participer au concours régional de la 47e édition des Wordskills ? Racontez-nous ce cheminement.
Au sein de l’équipe pédagogique, sur les trois professeurs qui interviennent en maintenance des véhicules du transport routier, il y en a un qui a poussé pour positionner le lycée. Nous avons un réseau important, nous avons monté des partenariats avec quatre concessionnaires (le groupe Froment Mercedes, Delta VI MAN, Renault Trucks garage Depetri et le garage S.V.I Iveco de Beaucaire), qui prennent des apprentis ou prêtent des véhicules. Nous savions que nous pouvions nous appuyer sur eux pour monter ce genre de concours.
Ce n’est pas qu’une simple participation au concours, mais une co-construction, comment s’est fait cet investissement ?
Le jury est constitué par notre réseau. Jean-Pierre Audibert, le professeur qui a proposé notre participation, s'est beaucoup impliqué, de même que le reste de l’équipe éducative. Il a conçu les sujets pour les épreuves régionales en Occitanie. J’ai pour ma part organisé les demandes de subventions pour l’achat de matériel manquant, travaillé sur la logistique et la médiatisation de l'évènement...
Quels sont les lycéens qui ont participé ?
Ce n'est pas la première fois que le lycée Jules Raimu participe à cette compétition. Nous avons envoyé cinq candidats des classes maintenance des véhicules option B véhicules de transport routier, cette année. Pour ma part, il y a plusieurs années, j’avais accompagné avec un collègue, un lycéen d'un autre établissement, sur le métier de la CAO Engineering mécanique.
Quels sont les objectifs pour cette participation ?
Il faut donner l’envie aux jeunes, leur montrer qu’ils peuvent se dépasser. Qu'avec ce que nous leur apportons, ils peuvent aller loin. L’idée est de les pousser vers l’excellence. Il y a un véritable défi, derrière cette participation régionale, les meilleurs iront aux finales nationales, puis aux championnats du Monde qui se dérouleront en 2024 à Lyon. En matière d’expérience, c’est motivant et surtout reconnu. C’est aussi motivant pour l’équipe éducative, mais pas seulement, c'est également une des solutions pour les entreprises qui ont des besoins de recrutement.
Comment se sont passées les épreuves samedi 11 mars ?
Sur les six véhicules de toutes marques, MAN, Iveco, Mercedes ou Renault, il y avait des situations de panne. L’épreuve consistait à établir un diagnostic, analyser le dysfonctionnement ou l’anomalie et remettre le tout en conformité, dans un temps réparti d'une heure.
Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?
Après ces épreuves, il va y avoir une remise des prix à Carcassonne (Aude), le 14 avril 2023 pour l’ensemble des candidats qui se sont présentés pour l’académie.
Trois lauréats seront retenus par métier pour poursuivre le concours pour la finale nationale qui se déroulera les 14 et 16 septembre 2023 à Lyon.
Le concours s’achèvera par les finales mondiales qui seront programmées toujours à Lyon, un an plus tard.
