Autoroutes : légumes et fromages au menu des routiers

Quand un gestionnaire d’autoroutes s’associe aux agriculteurs, certains conducteurs chanceux, stationnés au bon endroit au bon moment, profitent de produits frais locaux...

En février dernier, juste avant que le Salon de l’agriculture de Paris ne ferme ses portes, Vinci autoroutes et la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) signaient un partenariat destiné à soutenir les producteurs français. Cette association a pris forme au mois de mai, durant le confinement.

Sur plusieurs aires de stationnement, Vinci autoroutes a lancé, durant la semaine du 4 mai, une distribution de panier de légumes, fruits et fromages, en direction des conducteurs routiers restés en activité durant cette phase de confinement.

• A Saint-Arnoult (A10, sortie de Paris), 200 paniers de légumes ont été distribués ;


• à Toulouse-Nord sur l’A62, les routiers ont eu droit à 200 plateaux de fromages AOP de la région Occitanie (laguiole, roquefort, bleu des causses, du pérail, tomme des Pyrénées et rocamadour) ainsi qu’une brique de lait Montlait ;


• sur l’aire Les Montillets, entre Angers et Nantes (A11), une centaine de plateaux de fromages AOC du Cantal ont été distribués ;


• sur les aires de Blois Ménars (A10) et de Salbris Theillay (A71), 600 fromages de chèvre de la région Centre (5 AOP) ont profité aux conducteurs et à leur famille.

« C'est une opération sympa, constatait Guillaume Lenoble, agriculteur dans le Val-de-Marne, le 6 mai à Saint-Arnoult. Comme la totalité de nos ventes se fait sur les marchés et qu’ils sont fermés, le confinement est difficile à vivre.

Cette initiative me soulage. Chaque panier commandé représente un prix de 14 euros. A la ferme, nous produisons une quarantaine d’espèces de légumes.  J'en choisis dix par panier, j’essaie de mettre des crudités qu’ils peuvent manger sur la route ».

 

 

Le 6 mai, l’équipe de Vinci Autoroutes a distribué  les 50 paniers en moins de deux heures. « Je vais l'emmener à la maison, se réjouissait Mickaël Daviot, conducteur des transports Frappier, qui avouait avoir eu parfois du mal à trouver où déjeuner durant le confinement. Dans l’Est, sur la RN4 des restaurants sont ouverts mais pas sur les autoroutes ».