Accident Puisseguin : ce que disent les experts

Le procureur de Libourne a livré des premiers éléments de l’enquête lors d’une conférence de presse. Un «nébulisat de gasoil» serait à l'origine de l'embrasement rapide des deux véhicules. Un élément métallique ayant perforé l’un des réservoirs du camion. Philippe Touzé, expert en accidentologie, a commenté sur BFMTV les premières hypothèses formulées par le procureur. En voici les extraits.

 

Les traces de freinage

 

 

« Le procureur a déclaré qu’il a été relevé sur la chaussée une trace identifiée de freinage. Ceci signifierait qu’une roue se serait a priori bloquée. Une trace de ripage a été identifiée aussi. Elle proviendrait probablement de l’essieu arrière du tracteur de l’ensemble articulé. Ceci montre qu’il y a eu un déport de la cabine dans le sens de rotation horaire vers la droite tandis qu’à l’arrière la remorque poussait tout droit. Soit le conducteur du camion a exercé une manœuvre volontaire de freinage et a bloqué lui-même ses roues soit il y a eu autre chose au niveau de l’essieu de frein qui a provoqué le blocage. A partir du moment où la roue est bloquée, il y a une perte d’adhérence et une perte de contrôle de la trajectoire, ce qui expliquerait qu’il serait sorti de sa trajectoire pour pénétrer dans la voie opposée ».

 

 

Un élément métallique aurait perforé l’un des réservoirs du camion

 

 

« La cabine de l’ensemble articulé a pivoté vers la droite, ce qui fait qu’il a explosé son flanc gauche, le car l’ayant percuté à ce niveau là. Il semblerait d’après les éléments de l’enquête qu‘une barre métallique dont il faudra identifier l’origine et savoir si elle était correctement fixée a transpercé le réservoir. Ce dernier sous pression a libéré du coup du carburant non pas sous une forme liquide mais sous une forme gazeuse. Dès lors, le carburant s’enflamme beaucoup plus facilement mais faut-il encore trouver une source chaude. Il y a des échappements qui passent sous le véhicule. Nous avons vu qu’il y a eu aussi un blocage de roues. Peut-être que ces éléments ont apporté l’énergie calorifique nécessaire pour embraser le carburant. Le gasoil sous pression aurait été projeté dans le pare-brise éclaté par l’impact et se serait enflammé spontanément si cette hypothèse est vérifiée ».

 

 

Ce qu'a déclaré le procureur de Libourne

 

 

 

 

 

Actualités

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15