Le Tunnel sous la Manche est un élément clé dans les échanges de marchandises entre le Royaume-Uni et les autres pays européens : 140 Md€ est le montant des échanges en 2016. Ceux-ci sont trustés par la France, l’Allemagne et la Belgique (54 % du total). C’est ce qui ressort d’une analyse de l’étude "L’empreinte économique du tunnel sous la Manche dans l’UE", commandée par Eurotunnel, du groupe Getlink, à EY et présentée à Bruxelles devant un parterre de parlementaires européens, le 4 juin dernier.
Pour bien montrer que le tunnel est un enjeu majeur même après le Brexit, l’étude indique que l’Hexagone exporte 27 % de ses produits à destination du Royaume-Uni – avec une place importante pour l’industrie brassicole - et importe 42 % de la production britannique, étant son premier pays importateur.
Des échanges importants avec l'Allemagne
Les échanges sont tout aussi importants avec l’Allemagne. Les deux pays sont notamment liés par les flux entre usines de l’industrie automobile (4,3 Md€ de pièces automobiles). L’Espagne – avec laquelle les échanges montent à 7,8 Md€ – bénéficie aussi de la liaison pour ses exportations de produits frais (193 M€ en 2016), nécessitant des temps courts de traversée.
Inversement, 34,4 % des exportations britanniques vers l’Espagne empruntent le tunnel. En ce qui concerne la Belgique et les Pays-Bas, c’est l’express qui a dopé les trafics : entre 2012 et 2016 le marché des livraisons pour le jour même ou à J + 1 a doublé pour atteindre plus de 8 Md€. Enfin, le tunnel a contribué aux importations des fleurs plantes et bulbes en provenance des Pays-Bas, dont le Royaume-Uni est le deuxième débouché international.