DHL Express France va considérablement renforcer ses infrastructures opérationnelles sur les aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et Lyon-Saint Exupéry. Près des deux tiers des 200 M€ d'investissements prévus par l'entreprise d'ici 2020 seront en effet consacrés à ces plates-formes.
Un méga-hub de 20 000 m2 à Roissy
À Paris, DHL Express va débourser 85 M€ pour la réalisation d'un "méga-hub" entièrement automatisé de 20 000 m2 avec accès direct aux pistes, alors que l'opérateur dispose aujourd'hui de 4 800 m2. "L'investissement est acté. Nous sommes actuellement en pourparlers avec Aéroports de Paris, à qui nous devons soumettre un plan d'ici la fin de l'année. Nous devrions nous engager début 2017 pour le bail, avec l'objectif d'ouvrir en 2019", a précisé lors d'une conférence de presse Michel Akavi, Pdg de DHL Express France.
À Lyon, 43 M€ seront consacrés à la construction d'un nouveau centre de tri d'environ 12 000 m2.
Rénovation des agences et automatisation
Ces investissements s'inscrivent dans la continuité d'un plan global visant à rénover les agences existantes et automatiser les chaînes de tri. Une première phase de 30 M€ a été déployée en 2014-2015. Le groupe a investi 13 M€ dans son nouveau siège du Bourget et 17 M€ dans la modernisation de 14 sites.
La refonte du réseau s'est poursuivie en 2016, avec 18 M€ pour déménager ou réaménager des sites, dont 8 M€ pour doubler la surface d'entrepôt sur l'aéroport de Marseille-Provence. En 2017, 10 M€ viendront compléter la rénovation du réseau.
"Toutes les agences disposeront alors d'un système de chargement direct", a souligné Michel Akavi.
Des volumes boostés par le e-commerce
Ce plan d'investissement doit permettre de répondre à une croissance moyenne des volumes estimée à 8 % par an pour les cinq ans à venir. Un chiffre nettement supérieur à la croissance de l'économie, que Michel Akavi juge pourtant "pessimiste".
L'expressiste bénéficie de l'essor considérable du e-commerce, qui modifie de façon très significative la nature de la demande. "Nous sommes passés de 5 % de livraisons B to C en 2011 à 30 %, soit 18 000 colis/jour en 2016", souligne Michel Akavi.
Sur ce marché, DHL Express va d'ailleurs bien au-delà de son rôle de transporteur. L'entreprise a créé un pôle e-business qui compte aujourd'hui 15 personnes. Ce service joue un rôle de conseil auprès des e-marchands, depuis le design du site jusqu'aux campagnes d'e-mailing... sans oublier quand même l'expertise transport et logistique !
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