Les Pays-Bas sont considérés en Europe comme l'un des pionniers en matière d'utilisation de camions longs, aux côtés de la Suède, de la Finlande et du Danemark. Dans le royaume, les camions longs d'une longueur maximale de 25,25 mètres et d'un poids de 60 tonnes ont être utilisés en trafic régulier depuis 2013. Et dès 2017, le pays a commencé à s’intéresser aux camions XXL, de plus de 30 mètres de long. Egalement appelés Eco Duo, ils sont constitués d’un véhicule tracteur et de deux remorques de 13,60 mètres reliées entre elles par un dolly.
Des tests non validés
Une nouvelle phase de tests cette année. Après avoir interrompu en 2022 une première phase de tests sur des camions de 34 mètres, le gouvernement néerlandais veut lancer une nouvelle phase de tests cette année, sur des camions de cette fois 32 mètres de long.
Les tests de 2022, menés en condition de trafic régulier entre Rotterdam et Venlo, présentaient "un risque particulièrement élevé pour la sécurité", avait alors tranché le ministère des Transports. Notamment en raison de la configuration retenue à l’époque, avec des axes rigides. Le gouvernement s’était alors prononcé en faveur d’améliorations techniques, notamment au niveau de la visibilité des autres acteurs de la circulation, avant de renouer avec des tests mais cette fois sur terrains d’essai.
Un rôle précurseur
Déception. La fédération des transporteurs néerlandais TLN avait alors fait part de sa déception. "Les Pays-Bas ont toujours joué un rôle précurseur avec les maxi-camions, se profilant comme un pays d’innovation", déplorait alors TLN, dénonçant un risque de se faire "doubler" par les développements en Finlande, en Suède, au Danemark et en Espagne.
C’est à l’initiative de la fédération des transporteurs néerlandais qu’avaient commencé les premiers transports transfrontaliers de maxi-camions au sein de l’Union européenne, à une époque où celle-ci interdisait encore ce type de transports, sous la pression du Parlement européen.
Les trajets de camions de 25 mètres de long et de jusqu’à 60 tonnes avaient démarré entre la Flandre et les Pays-Bas en juillet 2018, grâce aux accords de libre-échange du Benelux, antérieurs à l’UE et plus libéraux que les accords de libre échange européens.
