Le combiné rail/route sort grandi de la crise sanitaire

L'exploitation du réseau de transport combiné a été fortement perturbée par deux interruptions de trafic en 2019.

Crédit photo OC
La Semaine de l’Innovation Transport & Logistique (SITL) 2020 a permis d’établir un état des lieux du transport combiné rail/route à l’issue de la crise sanitaire. Celui-ci est positif et le sera d’autant plus à l’avenir que ce mode de transport pourra conserver l’excellente qualité de service qui a été la sienne durant les près de deux mois de confinement.  

Très attendue, la Journée du Fret Ferroviaire de la Semaine de l’Innovation Transport & Logistique (SITL) qui avait pour thème le 24 juin dernier : " Comprendre et utiliser le combiné rail/route" n’a pas déçu les 200 participants… digitaux. Car ceux-ci ont pu se rendre compte de l’excellente résilience dont a fait preuve ce mode de transport massifié et décarboné lors de la crise sanitaire.  

Une qualité de service au plus haut 

À la faveur de chiffres communiqués par le GNTC (Groupement National des Transports Combinés), il a, en effet, été indiqué que la qualité de service avait été de 98 % durant cette période. Ce taux jamais atteint alors même que l’activité a porté sur 70 % du nominal (contre 60 % pour le fret conventionnel) a profité, toutefois, de la priorité donnée aux convois de fret – une première en France – et de l’absence de plages travaux. L’un des challenges à venir va donc consister à maintenir ce très haut niveau de qualité de service alors même que de nouveaux clients sont apparus tels que ceux de l’e-commerce. 

D’autres sont à venir puisqu’il devient de plus en plus clair désormais que le rail/route s’adapte désormais à tout type de marchandises. L’un des exemples les plus récents, en dehors de l’e-commerce précité, est celui de ce logisticien breton qui a créé des caisses mobiles spécifiques pour transporter des voussoirs pour les chantiers du Grand Paris.  

Vers un triplement de l’activité d’ici 2030 

Dans ces conditions, le triplement de l’activité pronostiquée d’ici à 2030 ne semble pas constituer un objectif inatteignable alors même que se profilent les mesures qui seront finalement adoptées par le Gouvernement dans le cadre du plan de relance du fret ferroviaire français (4F).  

Pour autant, si "certains secteurs du transport combiné rail/route comme l’agro-alimentaire sont déjà revenus à la nominale, il n’en est pas de même pour d’autres secteurs comme l’automobile qui peinent à remonter la pente. Le ralentissement des échanges économiques mondiaux n’est pas sans incidence également sur le niveau d’activité du maritime", observe Aurélien Barbé, délégué général du GNTC.  

Un des outils pour éviter la fuite des trafics maritimes

Il existe, en outre, clairement un problème d’attractivité des ports français. Dunkerque se distingue, toutefois, dans ce domaine en annonçant le doublement de la liaison Flandres Express (Flex) le reliant à Metz dans les mois qui viennent. Le Havre a lancé, pour sa part, une politique commerciale proactive pour attirer de nouveaux trafics.  

Très clairement, le transport combiné rail/route devrait donc être à l’avenir un des outils privilégiés pour éviter les évasions de trafic actuelles au profit des ports de l’Europe du Nord. Anvers a, en la matière, pris les devants en renforçant considérablement son réseau de lignes combiné en s’appuyant sur le dynamisme de Lineas.  Dans cette course à la compétitivité, les acteurs français devront donc apprendre, à l’avenir, à tirer les premiers.  

 

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