Accident ferroviaire : ''La privatisation et les incidents, ça n'a rien à voir !''

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Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports

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Dominique Bussereau demande une enquête après l'accident des trains de fret survenu le 20 mai sur la ligne Paris-Bordeaux et rejette les critiques sur la privatisation du fret ferroviaire. 30 000 voyageurs ont subi retards ou annulations de trains à cause de l'accident.

Dominique Bussereau a demandé le 22 mai une enquête du Bureau enquête accident (BEA) pour déterminer les causes de l'accident survenu sur une ligne de fret en Charente dans la nuit du 19 mai au 20 mai, selon un communiqué du ministère.

Le secrétaire d'Etat aux Transports a également répliqué aux critiques de plusieurs syndicats et d'Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), faisant le lien entre cet accident et la libéralisation du transport ferroviaire de fret. "Il faut stopper toutes les mesures de libéralisation et de privatisation (...) Au total, c'est les usagers qui vont payer les factures de tout cela", avait déclaré de son côté Olivier Besancenot sur France Inter, rappelant qu'en 2010, le trafic ferroviaire international voyageurs devait à son tour être ouvert à la concurrence.


"Rien à voir avec la privatisation"

"La privatisation et les incidents, ça n'a rien à voir !", a affirmé le secrétaire d'Etat, interrogé sur Europe1, ne voyant "aucun carton rouge" à décerner aux transporteurs privés assurant une partie du fret en France. Dominique Bussereau a rappelé que la circulation des trains de fret sur le réseau ferré national, ouverte à la concurrence depuis 2006, était soumise à l'obtention préalable d'un certificat de sécurité délivré par l'Etablissement public de sécurité ferroviaire (EPSF).

L'EPSF "vérifie, habilite, fait des audits, punit et peut même retirer les licences à ceux qui n'accepteraient pas les règles", a t-il asséné.

Concernant l'accident en Charente, "le défaut d'arrimage (du chargement de tractopelles, ndlr) s'est produit en Allemagne, a-t-il ajouté. Ça n'a rien à voir avec celui qui était le tractionnaire du train", en l'occurrence Euro Cargo Rail (ECR), "entreprise privée filiale des chemins de fer allemand", rappelle Dominique Bussereau.


Trafic rétabli


D'après la SNCF, le trafic a été rétabli normalement dès jeudi 22 mai sur la ligne où a eu lieu l'accident entre les deux trains de fret, dont l'un transportant des tractopelles. Les trains devaient simplement ralentir à hauteur de Charmant (Charente) au sud d'Angoulême. La SNCF a mis à la disposition deux TGV supplémentaires entre Paris et Bordeaux, la ligne sur laquelle, 30 000 voyageurs ont subi retards ou annulations de trains, selon la SNCF, la veille du pont de l'Ascension à cause de l'accident.

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