L'info. SNCF Réseau est plus que jamais engagé dans le développement du fret ferroviaire. C’est d’ailleurs dans son intérêt car le gestionnaire des infrastructures ferroviaires souhaite ardemment que le Réseau Ferré National (RFN) soit le plus circulé possible compte tenu des montants qui sont actuellement engagés dans sa régénération et sa modernisation.
Une rencontre. Il a pu le faire savoir au cours de la journée RégioFret AuRA organisée par ses soins au Groupama Stadium de Lyon le 11 juin 2024.
À l’issue de cette rencontre qui a mobilisé l’attention de plus de 200 personnes, Béatrice Leloup, directrice territoriale de SNCF Réseau Auvergne Rhône-Alpes, a bien voulu faire un état des lieux des principaux projets devant contribuer à l’augmentation de la part modale ferroviaire.
Deux chantiers prioritaires. Le dossier le plus immédiat concerne le chantier de transport combiné de Vénissieux. Celui-ci verra sa capacité passer de sept à dix trains quotidiens à partir de fin 2024. Mais le plus important concerne indéniablement la relance des études du Lyon-Turin et du contournement ferroviaire de Lyon, un investissement de 220 millions d'euros (M€).
Une phase intermédiaire. Effectives à partir du début 2025, dès que l’Europe aura confirmé en juillet sa participation au tour de table financier, ces études d’avant-projet détaillé se dérouleront sur une période de trois ans.
Mais en raison d’un décalage entre l’ouverture du tunnel de base à l’horizon 2032 et la réalisation effective des voies d’accès au tunnel de base, une phase intermédiaire consistera à moderniser la ligne historique Dijon-Modane. Les études sont déjà en cours pour porter sa capacité de 3 à plus de 10 millions de tonnes annuelles.
Autre bonne nouvelle pour le doublement du fret attendu à l’horizon 2030 - un objectif difficilement atteignable à présent -, la réouverture de la ligne de la Maurienne (sur l’axe Dijon-Modane) pourrait intervenir à l’automne 2024.
Compte tenu des travaux en cours de sécurisation de la falaise, une date plus précise devrait être annoncée d’ici fin juillet 2024.
A suivre. En attendant, les travaux de régénération de cinq lignes capillaires fret situées dans la partie auvergnate de la Région sont en voie d’achèvement. D’autres devraient s’inscrire dans le cadre du contrat de plan Etat-Région dont la signature d’un protocole est intervenue en mai 2024.
L’enveloppe consacrée spécifiquement au fret devrait être révélée début 2025. Ces nouveaux investissements faisant suite aux 10 M€ consacrés aux cinq lignes précitées doivent permettre d’engager de nouvelles opérations de régénération de ce réseau de lignes.
Une nouvelle plateforme. Véritable carrefour européen des circulations de trains de fret, Auvergne Rhône-Alpes pourrait aussi accueillir une nouvelle plateforme de transport combiné. Elle devrait figurer dans le schéma directeur des quinze nouvelles plateformes sur lequel travaillent actuellement l’Etat et les parties concernées.
Au-delà de la centaine d’industriels bénéficiant déjà d’installations terminales embranchées, la Région est donc plus que jamais appelée à jouer un rôle majeur dans le développement du fret ferroviaire.