Un accord, signé avec la Commission européenne, vise à accélèrer le processus de remplacement, d’ici fin 2026, de 20 postes de stationnement de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Le but est de réduire les émissions de CO2 des avions en escale, améliorer la qualité de l’air et réduire l’empreinte sonore. C'est dans le cadre de l’appel à projets "CET - Transport - Alternative Fuels Infrastructure Facility" (CET– T-AFIF) que cette subvention a été octroyée. "L'aéroport de Bordeaux poursuit son engagement pour une aviation plus durable avec ce projet d’électrification des opérations au sol, marquant une étape décisive dans la décarbonation de la plateforme", a déclaré Simon Dreschel, président du directoire de la SA Aéroport de Bordeaux-Mérignac.
Des infrastructures électriques alimentées par une énergie 100 % renouvelable
Le projet : décarboner les opérations au sol en supprimant les groupes électrogènes, très polluants, utilisés pour l'avitaillement des avions durant leur stationnement, au profit d'infrastructures électriques en 400 hertz alimentées par une énergie 100 % renouvelable.
Le timing. L’électrification des postes de stationnement des avions a commencé en 2019. A ce jour, 9 postes sont équipés en 400 hertz sur les 29 de l’aéroport. En 2026, les escales des avions à Bordeaux seront 100 % électrifiées.
Atteindre le Net Zero émission de carbone avec compensation en 2029
Le financement : deux millions d’euros de subvention, sur un investissement total de 6,5 millions d’euros. Le dispositif utilisé, soit le Mécanisme d’Interconnexion pour l’Europe (MIE), inclut un soutien aux infrastructures de carburants alternatifs via l’AFIF (Alternative Fuels Infrastructure Facility). C'est le plan "400hz et PCA" de l’aéroport, lequel vise l'engagement la décarbonation des aéroports européens au profit des citoyens, qui bénéficie du soutien financier.
Stratégie. L’aéroport de Bordeaux, dans le cadre de sa stratégie Ressources 27, vise à :
- atteindre le Net Zero émission de carbone avec compensation en 2029 pour ses propres émissions (scope 1 et 2) ;
- travailler avec ses partenaires à réduire l’empreinte environnementale de toute la chaîne du transport aérien dans une perspective industrielle élargie (scope 3) ;
- en électrifiant les opérations au sol, le projet va économiser (scope 3) environ 4 100 tonnes d'émissions de CO2eq par an à horizon 2027.
Bodeaux-Mérignac a généré un trafic de 19 472,7 tonnes de fret et messagerie en 2023, soit 6,4 % de moins qu'en 2022 (20 805,5 tonnes).
