Jean-Cyril Spinetta passera les manettes d'Air France le 1er janvier

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Jean-Cyril Spinetta, actuel PDG d'Air France, amorce sa succession.

Crédit photo © Air France
Après 11 ans à la tête d'Air France, Jean-Cyril Spinetta laissera les manettes de la compagnie aérienne à son numéro deux, Pierre-Henri Gourgeon, au 1er janvier 2009. Un changement de management dans la continuité puisqu'il reste président du holding franco-néerlandais Air France-KLM.

C'est lors d'un comité central d'entreprise (CCE), le 24 septembre au matin, que Jean-Cyril Spinetta, qui fêtera ses 65 ans le 4 octobre, a informé les salariés de son départ.Réputé proche de son personnel, il s'était rendu à leur demande à cette réunion où il est resté près d'une heure, après des informations parues dans la presse sur sa succession. Un conseil d'administration devait se tenir jeudi 25 septembre au matin à Air France, puis à Air France-KLM l'après-midi pour avaliser cette décision. "M. Spinetta restera président d'Air France et d'Air France-KLM, mais il n'aura plus l'exécutif d'Air France. L'exécutif sera assuré à partir du 1er janvier 2009 par Pierre-Henri Gourgeon", actuellement directeur général délégué d'Air France et d'Air France-KLM, a indiqué à l'AFP François Cabrera, secrétaire général du CCE d'Air France.


Succession en douceur

La compagnie française Air France et sa partenaire néerlandaise KLM, qui ont fusionné en 2004, fonctionnent toujours comme deux compagnies à part entière, avec deux équipes dirigeantes distinctes. Elles sont chapeautées par le holding Air France-KLM, dont Jean-Cyril Spinetta reste le PDG. La nomination de M. Gourgeon, 62 ans, bras droit depuis 11 ans de M. Spinetta, est selon les experts un moyen de préparer en douceur la succession du président. Les deux hommes se connaissent de longue date, issus tout deux des cabinets ministériels socialistes. "M. Spinetta prenait beaucoup de temps à nous écouter. On aimerait que cela continue. M. Gourgeon connaît bien le transport aérien et Air France. C'est un gage de continuité et de professionnalisme", a estimé M. Cabrera, jugeant que si le successeur de M. Spinetta était venu de l'extérieur, "cela n'aurait pas forcément été le cas". Le directeur de cabinet de la ministre de l'Économie, Stéphane Richard, avait été un moment cité dans la presse comme éventuel successeur.


Une solution intérimaire ?

"Spinetta ne disparaît pas. Cela ressemble à une solution intérimaire d'un ou deux ans, avant de trouver quelqu'un de plus jeune", estime un analyste français. Tous les dossiers stratégiques, notamment les éventuelles fusions ou acquisitions, restent en effet dans les mains du charismatique patron qui garde les commandes d'Air France-KLM. Le mandat de M. Spinetta, comme PDG du holding Air France-KLM et d'Air France, court en théorie jusqu'en 2010, année de la retraite pour M. Gourgeon. "Avec cette nomination, on peut penser qu'il y a plus de chance à terme pour un choix de successeur en interne plutôt qu'à l'extérieur. On pourrait ainsi laisser la personne pressentie monter dans l'organigramme", observe le même analyste.
"M. Spinetta ne nous a pas donné d'autres informations sur d'autres mouvements dans l'organigramme", a précisé M. Cabrera à l'AFP. Parmi les directeurs généraux adjoints, deux font figure de favoris, selon les experts : Bruno Mattheu, 45 ans, responsable du marketing et du réseau, et Pascal de Izaguirre, 51 ans, en charge de l'exploitation au sol.

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