Les camions autonomes, c’est terminé ! Du moins pour le moment. Uber a indiqué avoir jeté l’éponge et cesser tout développement pour ses camions autonomes. Cette nouvelle est tombée fin juillet, soit deux semaines avant la publication de ses comptes qui affichent une perte colossale.
Le groupe a enregistré une perte nette de 891 millions de dollars (770 M€) au deuxième trimestre (avec un CA de 2,7 milliards de dollars, soit 2,3 Md€), contre 577 M$ (499 M€) de perte au premier trimestre et 1,1 Md$ (0,9 M€) à la même période en 2017. La société de VTC, qui envisage de faire son entrée en Bourse en 2019, a besoin de rassurer les investisseurs et a donc décidé de faire le tri parmi ses activités et se consacrer désormais aux seules automobiles autonomes.
De nouveaux challengers arrivent
La société avait commencé son incursion dans les camions autonomes avec le rachat de la société Otto il y a près de deux ans. Depuis près d’un an, elle faisait rouler des camions pour le transport de marchandises entre deux hubs, situés de part et d’autre de l’Arizona.
Selon le site TechCrunch, les employés dédiés à cette activité vont rejoindre l’équipe qui se consacre à la recherche sur la voiture autonome. La société, qui juge le transport autonome de passagers prioritaire, indique qu’elle continuera à entretenir des relations avec les constructeurs de poids-lourds afin d’utiliser cette technologie lorsqu’elle arrivera à maturité.
Uber précise que cette décision n’affecte pas sa division UberFreight, sa plate-forme de mise en relation pour le transport de marchandises par camion (sur le modèle de Chronotruck), qui a connu une croissance annoncée comme "rapide".
Cette annonce n’a pas refroidit le marché du camion autonome et a, semble-t-il, donné des ailes à de nouveaux challengers. Cet été, deux anciens co-fondateurs d’Otto ont indiqués qu’ils lançaient chacun leur propre société dédiée aux camions autonomes : l’entreprise Kodiak, avec un fonds d’amorçage de 40 M€ et la start-up Kache.