Le fret inscrit au nouveau plan d’action du canal du Midi

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Interview de Laurent Cyrot, directeur du projet canal du Midi, préfecture de région Occitanie.

NPI : Qu’en est-il du retour du fret fluvial sur le canal du Midi ?

Laurent Cyrot : Ce n’est pas un canal comme les autres et nous devons prendre en compte son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette reconnaissance exige qu’une gouvernance contrôle et gère son esthétique et son originalité. C’est ainsi qu’un agrandissement au gabarit Freycinet n’est pas envisageable car on perdrait sa caractéristique d’écluses en trente mètres.

Mais le canal n’est pas mis sous cloche et rien n’empêche d’avoir des projets comme l’automatisation des écluses et la modernisation de la gestion de l’eau.

La nouvelle gouvernance du canal du Midi est fondée sur un partenariat entre les régions, les départements, l’Etat, le propriétaire, et VNF, le gestionnaire. Un comité de bien a été créé avec les institutions et les acteurs socioprofessionnels du tourisme, de la culture et toutes les activités liées au canal du Midi. Dans ce cadre, un plan de gestion a été co-construit. L’Unesco a demandé d’établir un état des lieux, d’identifier les enjeux, et de mettre en place des actions. Que l’ouvrage reste opérationnel est apparu être une priorité.

Ce plan de gestion a été validé en avril 2020 et dans son plan d’action, l’action 28 propose de relancer le fret.

A lire : Des projets sur le canal des Deux Mers

NPI : Comment mettre en œuvre cette action ?

Laurent Cyrot : Soyons clair, aucun fret n’assurera une activité comme il y a 30 ans. Du transport se développe autour des villes comme la logistique urbaine à Toulouse. Sur le linéaire, il faudrait relier le canal au secteur de l’agriculture, de l’alimentation et de l’artisanat. Pourquoi ne pas acheminer des productions vers les villes ? Il y a une réelle attente sociétale pour du bas carbone et une acceptation de revoir des activités dans les villes. Les freins sont sur les surcoûts et l’adaptation au canal.

Le rôle de la gouvernance sera d’accompagner et de favoriser des initiatives publiques-privées et de faire en sorte que, dans chaque aménagement sur le canal, on puisse laisser la possibilité du fret. Les travaux sur le canal du Midi ne doivent pas entraver son fonctionnement. Ensuite, comprendre qui est prêt à investir. Le comité de bien est en attente d’initiatives privées même si on mobilise les organisations, par exemple, la chambre d’agriculture.

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