Développer la logistique fluviale sur l’axe Seine

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Développer la logistique fluviale sur l’axe Seine et soutenir l’innovation est l’objet de la signature d’une convention ce 10 novembre 2021 entre VNF et Haropa Port à l’issue d’un « webinaire » intitulé « pour changer les idées reçues sur le fluvial ». Lors d’un événement organisé par la Métropole du Grand Paris à Bonneuil-sur-Marne le 21 octobre 2021, ces deux acteurs ont affiché la même ambition, l’occasion aussi de voir qu’ils travaillent ensemble de longue date à cet objectif.

Voies navigables de France (VNF) et Haropa Port ont annoncé « la signature d’une convention en faveur du développement du transport fluvial et du soutien à l’innovation sur l’axe Seine », ce 10 novembre 2021.

Les deux établissements ont déjà noué un partenariat, signé en novembre 2016, alors sous la forme d’une « charte », qui a permis au fil des années des avancées, par exemple par un travail commun autour des services d’information fluviale sur l’axe Seine ou la promotion du report modal ou le soutien à des solutions innovantes.

Ils ont travaillé de manière commune, ainsi qu’avec d’autres partenaires, sur l’installation de bornes eau et électricité le long de l’axe Seine, un programme qui se poursuit jusqu’en 2024-2025, ou pour favoriser l’utilisation de la voie d’eau dans le contexte des travaux pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024 puis pendant cet événement lui-même.

Le 31 mars 2021, ils ont officialisé une convention de partenariat pour faire émerger une offre cohérente d’avitaillement de carburants alternatifs en bord de voie d’eau dans la vallée de Seine (projet « Avicafe») là aussi avec d’autres parties prenantes.

La signature de la nouvelle convention le 10 novembre 2021 est prévue à l’issue d’un colloque en ligne (ou « webinaire »), intitulé « pour changer les idées reçues sur le fluvial » qui donne la parole au cours de deux tables-rondes à des chargeurs comme Eqiom ou Soufflet ou Cuiller et Frères qui s’exprime pour la filière bois. Leroy Merlin (groupe Adeo), Point P font aussi partie des entreprises qui s’exprimeront tout comme la Soget ou Seine Port Union qui est la fédération des communautés portuaires du Havre, de Rouen, de Gennevilliers et de Paris.

Des solutions existantes à mieux faire connaître

Avec la Métropole du Grand Paris, VNF et Haropa Port ont participé à la réalisation d’un « Mémo » titré « Penser au fluvial pour le transport de marchandises » et qui vient d’être publié. Un travail qui s’inscrit dans le cadre du « Pacte pour une logistique métropolitaine » de cette intercommunalité et qui a permis d’autres réalisations autour du fluvial.

La Métropole du Grand Paris a organisé à Bonneuil-sur-Marne le 21 octobre 2021 après-midi un colloque pour faire la promotion de ce « Mémo » et donc du transport fluvial et rassemblé plus d’une centaine de personnes (élus, chargeurs, utilisateurs potentiels et actuels…) à bord d’un bateau pour découvrir les activités de cette plate-forme multimodale de la région parisienne gérée par Haropa Ports de Paris.

En région parisienne, le réseau de Haropa Port apparaît ainsi varié avec des plates-formes multimodales réparties dans le territoire francilien (en plus de Bonneuil, Gennevilliers, Limay, Bruyères-sur-Oise...) et des quais urbains dans la capitale parisienne, l’ensemble peut répondre à de nombreux besoins logistiques des chargeurs quels equ’ils soient. Sans oublier que les ports parisiens et franciliens sont connectés aux deux autres ports de Haropa, Rouen et Le Havre.

« L’enjeu est de proposer toutes les solutions intermodales possibles de transport et de logistique pour tous les types de marchandises, pour toutes les distances à parcourir, de permettre de passer d’un mode à l’autre de manière résiliente si nécessaire. C’est une politique de RSE, qui permet une réduction des émissions de CO2, avec des solutions existantes », a indiqué Antoine Berbain, directeur général d’Haropa Ports de Paris.

Concernant Bonneuil-sur-Marne, l’ambition de Haropa Port est de continuer à développer la plate-forme tout en favorisant son insertion dans le territoire. « Carrefour logistique exceptionnel », Bonneuil accueille les trois modes de transport, des terminaux pour des conteneurs, des caisses mobiles, des activités vracs, à proximité de Valenton, Rungis…

Pour du transport fluvial de logistique urbaine, qui a besoin de points de chargement et déchargement, des quais urbains existent et doivent être préservés, notamment dans Paris. L’un d’entre eux est, par exemple, utilisé par Franprix dans le 7è arrondissement : là aussi l’insertion dans le territoire est une priorité avec une mixité des usages. Des horaires sont prévus pour l’exploitation industrielle et le reste du temps, le quai est accessible à tous pour des usages récréatifs et de loisirs au bord de la Seine.

« Le mot clé de l’insertion, c’est chronotopie », a souligné Antoine Berbain, c’est-à-dire plusieurs usages possibles pour un même aménagement ou une même infrastructure dans la journée avec des horaires planifiés pour chaque activité.

Le fluvial adapté à la logistique d’aujourd’hui

Le colloque de la Métropole du Grand Paris à Bonneuil-sur-Marne a aussi été l’occasion de montrer la pertinence des solutions fluviales pour la logistique urbaine par Franprix, pour l’évacuation des déblais des chantiers du Grand Paris Express (ligne 15) par la Société du Grand Paris, l’importance des activités BTP (sables) en région parisienne par Weber Saint Gobain.

Ont aussi présenté des innovations que se soit côté « bateau » avec une démonstration d’un Zulu de Blue Line Logistics (groupe Sogestran) ou côté « contenant » avec Fleximalle. Sans oublier l’opération d’évacuation de déblais combinant fluvial et téléphérique à Clichy.

Pour Dominique Ritz, directeur territorial du bassin de la Seine de VNF, « la voie d’eau souffre d’une image d’Epinal très ancienne qui ne correspond plus à ce qu’elle est aujourd’hui. La voie d’eau du XXIè siècle est dynamique et performante, adaptée aux impératifs de la logistique actuelle, et où l’innovation est à l’œuvre » pour les aspects techniques des bateaux, les contenants pour les marchandises ainsi que pour les évolutions nécessaires dans le contexte des transitions écologique et énergétique.

« Rien ne s’oppose au transport de toutes les marchandises par le fluvial », a ajouté ce responsable, citant des déblais, des éléments de charpente en bois, des colis de messagerie, des produits frais sous température dirigée, etc.

Le fluvial répond aux aspirations des citoyens pour un environnement apaisé, aux besoins d’une logistique décarbonée au plus près des territoires que cherchent à mettre en place de nombreux élus, et en réduisant les émissions polluantes, CO2, Sox, Nox, particules fines.

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