Olivier Aubert, Swen Capital Partners : "Fournir un carburant propre au transport routier, tout en préservant les marges des entreprises"

Olivier Aubert, Managing Director chez Swen Capital.

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Swen Capital Partners, fonds spécialisé en investissement "responsable" d’actifs non cotés, avec plus de 4,8 Md€ sous gestion, a créé un fonds dédié aux gaz renouvelables appelé "Swen Impact Fund for Transition". Il est destiné à financer les unités de méthanisation, l’hydrogène renouvelable, ainsi que les infrastructures d’avitaillement en gaz et gaz naturel liquéfié (GNL) pour le secteur des transports maritimes et terrestres. Explications avec Olivier Aubert, Managing Director chez Swen Capital.

L’Officiel des transporteurs : Quelle est la teneur de votre fonds Swen Impact Fund for Transition, spécialement dédié aux gaz renouvelables ?

Olivier Aubert : Ce fonds est notamment destiné à financer des projets d’infrastructures, d’unités de biométhane, de stations d’avitaillement de gaz naturel ou d’hydrogène renouvelables. Nous travaillons partout en Europe, mais privilégions la France, qui mise sur ce secteur pour contribuer à décarboner les transports. Le fonds est doté de 120 millions d’euros et a une durée de vie de treize à quinze ans, ce qui nous positionne comme un acteur de long terme.

L'OT : Vous vous intéressez particulièrement au biométhane. Comment le manifestez-vous ?

O. A. : Nous avons signé un partenariat avec le groupe Keon, spécialiste de la production de biométhane, et le Crédit agricole, et avons créé une société commune dénommée Ter’Green, qui investit en fonds propres dans des projets de production et de valorisation de biométhane. Elle a déjà financé 15 unités de méthanisation. Actuellement, sur le territoire national, il existe 110 unités de bio­méthane raccordées au réseau ; 1 200 unités sont en phase d’étude dont plus de 400 ont sécurisé le tarif d’injection. Le biométhane est un carburant qui coche beaucoup de cases positives. Il participe à la protection du climat car il se traduit par une diminution des émissions de gaz à effet de serre de 90 % par rapport au gaz naturel. La France a la chance d’être un pays agricole. Ce qui signifie un potentiel très significatif de déchets végétaux non utilisés qui peuvent servir à fabriquer du biométhane. Le biométhane entre parfaitement dans le cadre de l’économie circulaire, en créant des emplois locaux. Les agriculteurs peuvent tirer profit de cette production en apportant leurs déchets aux méthaniseurs et en participant à leur financement. Et la région concernée peut faire rouler les camions, les bus, les cars avec du carburant "propre".

L'OT : En quoi votre fonds pour la transition énergétique s’accorde-t-il avec les enjeux du secteur du transport routier ?

O. A. : Le transport routier est un secteur fortement consommateur de diesel, un combustible qui n’a plus la cote du fait de son impact environnemental. Il faut fournir au secteur du transport routier un carburant propre, renouvelable, diminuant les émissions de soufre et d’oxyde d’azote, nuisibles à la santé publique. Mais il faut le faire en préservant les marges des transporteurs, qui ne peuvent se permettre de faire rouler des camions avec un coût total de possession en hausse. Le point clé qui détermine le bon fonctionnement d’une station d’avitaillement en GNV est la relation avec ses clients potentiels comme les transporteurs.

> Lire l'intégralité de l'article dans L'Officiel des transporteurs n° 2996 du 15 novembre 2019

* Swen Capital Partners est détenu par le Groupe OFI (principalement Macif, Matmut), Arkea Investment Services (Groupe Arkea) et son équipe.

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