Une étude de l’Agence de la transition écologique (Ademe) a comparé trois scénarios alternatifs concernant le rétrofit des véhicules lourds pour les acteurs possédant un véhicule diesel : continuer à utiliser son véhicule, le revendre et acheter un véhicule électrique neuf ou enfin le passer au rétrofit.
"L’étude démontre que le rétrofit électrique est une solution pertinente pour répondre aux enjeux de qualité de l’air et climatiques en limitant les émissions de gaz à effet de serre ou de polluants et en réduisant automatiquement l’usage des matières premières. Lorsqu’un rétrofit électrique est possible sur un véhicule, cette option présente toujours une baisse supplémentaire des émissions par rapport au choix de l’achat d’un véhicule électrique neuf", indiquent les auteurs de l’étude.
Plus le véhicule est lourd, plus le rétrofit est pertinent
Un véhicule utilitaire léger rétrofité permet de réduire les émissions de CO2 de 61 % par rapport à un véhicule diesel et de 59 % par rapport à l’achat d’un véhicule électrique neuf.
Pour un camion de 16 à 19 tonnes, les gains sont de 87 % par rapport à un véhicule diesel et de 37 % par rapport à un camion électrique neuf. Du point de vue du coût total de possession (TCO), l’étude montre que plus le véhicule est lourd, plus le rétrofit se montre pertinent.
Dans le cas d’un véhicule léger, le rétrofit coûte presque aussi cher, en coût complet au kilomètre, que l’achat d’un véhicule électrique neuf. À l’inverse, dans le cas d’un poids lourd, le rétrofit coûte "à peine plus cher", en coût complet, que de continuer à rouler avec un véhicule diesel, alors que l’achat d’un véhicule électrique neuf coûte près de 50 % plus cher que le rétrofit.