Vendredi 25 janvier, la Poste suisse a perdu le contact avec un de ses drones qui transportait des échantillons sanguins entre deux hôpitaux de Zurich dans le cadre d’une expérimentation.
Il s’agissait d’un appareil Matternet M2 V9, pesant 9 kg à vide. Fort heureusement, l’engin a chuté dans le lac de Zurich sans faire de victime. Il a été récupéré le 28 janvier par la police municipale et remonté à la surface par les plongeurs de la police des eaux. "Le drone a été confié à la police scientifique, qui procédera à des contrôles avec les experts du fabricant de drones Matternet. Selon la police municipale, le parachute fixé au drone se trouvait à côté de celui-ci", explique la Poste helvète dans un communiqué.
Une enquête en cours
Lorsque le drone enregistre des problèmes insolubles ou s’éloigne de l’itinéraire programmé, le dispositif arrête les rotors et déploie son parachute. Lors de sa chute libre, il attire l’attention grâce à des alertes sonores et visuelles.
Des enquêtes viseront à déterminer pourquoi le drone s’est perdu en chemin entre la clinique Hirslanden Im Park et le laboratoire central de Zurich. La Poste et Matternet sont en contact avec l’Office fédéral de l’aviation civile et la police municipale de Zurich afin de leur apporter leur aide dans le cadre des clarifications en cours.
Tous les drones cloués au sol
Jusqu’à présent, les vols s’étaient déroulés sans encombre et ceci depuis le lancement opérationnel de la ligne le 10 décembre 2018. L’itinéraire de deux kilomètres et demi passe, dans la mesure du possible, par une zone boisée. Les cinq à dix vols quotidiens ont lieu en semaine entre 7h30 et 16h45 et permettent d’aller deux fois plus vite que par la route.
La Poste opère un service similaire à Lugano depuis plus d’un an, totalisant près de 2 500 allers et retours pour transporter des échantillons de sang entre deux hôpitaux avec une moyenne de 15 allers et retours par jour. Toutefois, par mesure de sécurité, la Poste a décidé de suspendre toutes ses opérations de transport par drone desservant les hôpitaux de Lugano et Zurich "jusqu’à ce que les causes de l’accident soient élucidées."