Nets est une entreprise très récente puiqu'elle a été créée, officiellement, en 1993. Elle disposait cependant d'une antériorité historique puisque, comme l'explique Jean-Paul Grard qui cumule trois fonctions dans l'entreprise: directeur financier, directeur commercial et DRH: « elle constituait auparavant la branche transport d'un groupe industriel très diversifié dont les activités couvraient, à la fois, le secteur des vins et celui de l'informatique. »
Lorsque ce groupe a décidé de se séparer de ses activités transport, il y a sept ans, elles ont été reprises - parc et personnel - par Jean-Paul Grard qui avait la responsabilité de ce pôle et Nets s'est implanté dans ses propres locaux, à Cambrai, à proximité des autoroutes A1 et A 26 qui lui ouvrent l'accès à tout le réseau européen.
L'entreprise s'est développée dans la distribution de lots et demi-lots industriels à la demande, activité à laquelle s'est ajoutée le transport express pour les livraisons urgentes et la logistique, en commençant par le stockage.
En quelques années, les effectifs sont passés de 47 à 70 personnes et le parc a pratiquement doublé, passant de 25 à 46 véhicules. Le chiffre d'affaires devrait atteindre 35 MF cette année, dont 1,5 MF pour les activités logistiques, 28 MF pour les activités de transport intégrées, auxquels s'ajoutent 5 MF qui représentent la part de l'affrètement...
La zone de compétence de Nord Express Transport Stockage couvre actuellement le quart nord-est de la France, s'inscrivant dans un quadrilatère limité, au sud, par Orléans, par Paris à l'ouest, Dunkerque au nord et par une ligne Cambrai/Reims à l'est. 90 % du parc est affecté à la distribution des produits industriels palettisés à l'intérieur de ce périmètre qui représente aussi 90 % du chiffre d'affaires de la société. Les 10 % restants sont produits par les activités express à la demande, un métier complémentaire pour assurer des acheminements urgents, ce qui amène l'entreprise à déborder de sa zone géographique habituelle pour couvrir toute la France et à effectuer des transports internationaux, principalement en Europe.
Pour ces deux activités, la clientèle est sensiblement la même. Elle est assurée majoritairement par des entreprises du secteur agro-industriel implantées sur la zone économique desservie, avec la particularité qu'aucun des clients ne dépasse les 8 % du CA.
Nets ne dispose, actuellement, que d'un seul site d'exploitation, à Cambrai, d'où partent quotidiennement les véhicules qui effectuent leurs tournées dans la journée et qui réintègrent le siège chaque soir, à l'exception de ceux qui effectuent des missions en zone longue épisodiques, soit en transport conventionnel, soit en express.
En règle générale, les marchandises sont groupées et dégroupées dès l'arrivée des véhicules qui sont immédiatement rechargés pour la tournée du lendemain, sans stockage. Mais, dans la proportion d'un camion sur trois, chaque jour, les marchandises sont dirigées vers les deux entrepôts voisins, soit pour être stockées pour le compte d'un client qui a transféré son entreposage chez Nets, soit pour réapprovisionner le magasin du transporteur où se trouve le stock servant à la préparation des commandes, une opération à valeur ajoutée qu'il propose dans le cadre de ses nouvelles prestations logistiques.
Ces activités d'entreposage sont appelées à connaître un fort développement ce qui a conduit Nets à racheter une friche industrielle attenante grâce à laquelle, dans quelques mois, l'entreprise pourra doubler ses capacités avec 20 000 m2 de magasin supplémentaires. « En outre, cette acquisition va nous permettre de pratiquer des transferts de stocks qui faciliteront les opérations de distribution », explique Jean-Paul Grard. « Les temps d'attente au chargement et au déchargement , notamment dans la grande distribution, ont toujours posé des problèmes à notre profession et ils sont devenus aujourd'hui insupportables en raison des contraintes sociales qui nous sont imposées. Parallèlement, certains chargeurs nous fixent des horaires d'enlèvements qui sont eux aussi de plus en plus contraignants. D'autant qu'avec la mise en place de la semaine de 35 heures chez certains d'entre eux, les créneaux ont eu tendance à se resserrer et il n'est déjà pratiquement plus possible de travailler le vendredi. Pour ne plus avoir à retirer des marchandises la nuit entre 22 h et 5 h du matin, nous envisageons de transférer certains stocks sur nos propres sites ».