Le groupe danois Velux, qui est détenu par VKR Holding, est implanté dans 37 pays et dispose de 14 sites de production répartis dans neuf pays, dont quatre se trouvent en France. Dans l’Hexagone, l’équipe en charge du transport et de la logistique reporte à la fois à la direction française mais aussi au département « Market Logistics and Sourcing » situé au Danemark. Marc Lachaise, l’un des quatre responsables logistique marché, plus spécifiquement en charge de la France et de la péninsule ibérique, endosse trois principales responsabilités : celle de la gestion des dépôts, du transport mais aussi de la relation client-logistique à partir du siège social installé en Essonne, à Morangis. Présent en France depuis 1964, Velux voit ses ventes se concentrer à 55 % sur le nord-ouest de la France. Ses clients sont des négociants et des grandes surfaces de bricolage. « La performance est l’un de nos leitmotivs. Nous sommes en lien EDI permanent avec nos cinq transporteurs. Chacun est noté à la semaine, au mois et des plans d’actions d’amélioration sont mis en œuvre si nécessaire », explique Marc Lachaise.
L’acheminement des produits de Velux se classe en trois grandes catégories : petit colis, messagerie et lot. Mais la consolidation des commandes est la règle. « Nous visons la livraison en une fois de plusieurs commandes à un rythme idéal d’une livraison d’un client tous les cinq jours. Un jour fixe par semaine est déterminé afin d’optimiser les flux », détaille le responsable. Dans la mesure du possible, un même conducteur assure ainsi la livraison d’un même client chaque semaine. Les transporteurs ont des zones de livraison spécifiques, ce qui facilite également l’optimisation de leurs retours. L’activité de Velux étant saisonnière, le principal des commandes intervenant à partir du mois de mars jusqu’en septembre même si le mois d’août enregistre généralement une baisse relative, le fabricant danois peut avoir besoin d’un maximum de 35 à 40 camions par jour. Le fabricant, qui utilise des palettes spécifiques en messagerie car les produits sont chargés debout afin d’éviter toute casse, instaure des relations de partenariats avec les transporteurs, dont certaines sur le très long terme. « Nous communiquons et échangeons beaucoup avec nos transporteurs. En cas de difficulté, nous n’hésitons pas à nous déplacer. Nous estimons qu’il est bien plus efficace en termes de qualité et de budget de tisser des partenariats de long terme. Nous cherchons des solutions d’optimalisation plutôt qu’à multiplier les appels d’offres. Quant à nos critères de sélection, ils sont au nombre de trois : la qualité, le coût et la réduction de nos émissions de gaz carbonique », révèle Marc Lachaise.
Velux est favorable à la prise d’initiatives et à la mise en place de tests afin de décarboner. En fonction des zones, les transporteurs de Velux ont ainsi d’ores et déjà recouru au HVO, au B100, à l’électrique à un échelon local ou au gaz. Mais Marc Lachaise avoue une inclinaison, qui tient à la fois aux objectifs fixés par le groupe et à sa politique, vers le rail-route : « Le rail-route est fiable, assure un taux de service très bon et est très bien perçu par nos clients. L’avenir pourrait être favorable à une approche par le rail puis une livraison par la route. Plus généralement, nous testons avec nos transporteurs les solutions les plus vertueuses et avantageuses. Il s’agit toujours de trouver la meilleure solution ». Précurseur dans une démarche de réduction des émissions de CO2, Velux s’appuie sur son équipe : « En tant que responsables logistique marché, nous consacrons une partie de notre temps aux salons afin de nous tenir au courant des innovations notamment portées par des start-up », remarque Marc Lachaise.
