Installé à quelques mètres des grilles du port de Marseille, Marports était en première ligne pour assister aux blocages des accès par les dockers et agents CGT en grève contre la réforme des retraites qui a secoué l’activité portuaire de décembre à fin janvier 2020. « Après les Gilets jaunes, puis les grèves, voilà le coronavirus. Nous avons essayé de réagir rapidement en prenant des mesures strictes pour protéger nos salariés. Un seul de nos conducteurs est volontaire pour se rendre en Italie. Nous sous-traitons auprès d’autres transporteurs », explique Florent Agullo. « La majorité de nos clients possèdent un composant fabriqué en Chine, ce qui bloque le système de production et l’expédition des produits, commente Olivier Dambielle. Cela fait deux mois que les conteneurs ne partent plus de Chine. Peut-être qu’à l’avenir nous ferons davantage du transport de proximité. » Marports est également confronté au ralentissement de la commande publique en raison de l’approche des élections municipales. Interrogés sur leur vision d’avenir de l’entreprise, les dirigeants avouent avoir du mal à positionner une PME de transport dans un univers dicté par les Gafam. « Amazon, qui livre des millions de colis, développe ses véhicules autonomes et des drones. Les PME PME risquent de disparaître », avertit Olivier Dambielle.
Stratégie
Gilets jaunes, grèves et coronavirus !
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