Comment vous êtes-vous préparés aux livraisons pendant la période des JO à Paris ?
Nous avons participé aux discussions avec la démarche LUJOP (Logistique Urbaine du quotidien durant les Jeux olympiques et paralympiques) qui réunit des professionnels et syndicats de professionnels de la livraison de marchandises dans la capitale. Nous y étions principalement pour recevoir des informations, mais aussi pour émettre des propositions. Nous nous sommes organisés par rapport aux zones plus ou moins sacralisées. Nous savons que nous ne pourrons pas livrer en zones grises, les lieux à proximité immédiate des épreuves, mais ce ne sont généralement pas des zones de livraison pour nous, l’impact est donc limité. En zones rouge et bleue, les accès seront limités mais avec un système de QR code qui permettra d’identifier le véhicule, le conducteur et la lettre de voiture qui confirmera la livraison. Nous sommes plutôt sereins avec cette organisation.
Concrètement, comment cela s’appliquera par rapport à vos activités, à la fois B to C et B to B ?
Ciblex est davantage axée B to B et n’aura pas de souci pour livrer en zone rouge de minuit à midi. Pour Relay Colis spécialisée dans le B to C, ce sera différent puisque les livraisons à domicile sont interdites pendant la période. En revanche, nous pourrons acheminer les marchandises dans les points relais. Il n’y aura donc pas de difficulté sur ce point, nous sommes même ravis car il s’agit d’une alternative positive. Nous venons par ailleurs d’inaugurer un nouveau site à Nanterre qui nous permet d’ajouter de la densité juste au bon moment.
Voyez-vous des obstacles qui pourraient freiner votre activité pendant les JO ?
La seule interrogation porte sur la circulation et les embouteillages, notamment au niveau des différentes zones. En été, la période est habituellement plus calme avec le départ des Parisiens en vacances et ils seront peut-être cette année plus nombreux à partir de la capitale. Nous pourrions d’ailleurs avoir quelques embouteillages sur les axes autoroutiers. Mais nous sommes habitués à nous adapter. Avec les clients chargeurs, nous anticipons au maximum les volumes. On peut imaginer qu’il devrait y en avoir davantage avec les JO mais nous n’avons aucune certitude, les clients s’interrogent également. Nous avons déjà anticipé sur les collectes en amont, pour éviter de potentiels aléas sur le premier kilomètre.
Selon vous, certains points de l’organisation mise en place pendant les JO pourraient-ils subsister après l’événement ?
Je crois que la livraison en points relais prendra encore plus d’importance. Elle concerne actuellement 35% de nos courses et, parmi les pays que nous livrons, c’est d’ailleurs en France qu’elle est le plus importante. La congestion en ville impose ce type de solution car plusieurs colis sont livrés en même temps. Cela représente moins de circulation et moins de véhicules, donc moins de pollution. La fait que les autorités aient interdit la livraison à domicile pendant la période des jeux n’est d’ailleurs peut-être pas un hasard, même si elle également due à la sécurité.
