Equête de performances, de plus en plus d’entreprises du TRM se dématérialisent en équipant leurs conducteurs de Smartphones ou de tablettes, des équipements nomades connectés en mode filaire ou Bluetooth au boîtier télématique de leur véhicule. Cela permet aux transporteurs d’être plus réactifs et d’offrir davantage de services aux clients afin de les fidéliser. Une stratégie adoptée par le transporteur Premat (600 salariés dont 500 conducteurs et plus de 500 véhicules). Basée au Plessis-Pâté (91), l’entreprise spécialisée dans le transport de vrac liquide et solide digitalise son activité en interfaçant son informatique embarquée délivrée par Eliot avec son TMS fourni par OMP, toutes deux filiales de Sinari. Sur le terrain, les conducteurs sont équipés de Smartphones et de tablettes, pour ceux qui travaillent sur l’activité transport exceptionnel. Au fil de la journée, ces terminaux alimentent le TMS par l’unité centrale UC400 d’Eliot installée dans les véhicules et avec laquelle ils communiquent avec le Bluetooth. Grâce à ce déploiement, l’entreprise gagne en rapidité, en traçabilité des opérations et en efficacité. Notamment au niveau du contrôle des bons de livraison et de la facturation.
Du côté des clients, les avantages sont nombreux puisqu’ils reçoivent automatiquement le statut de la livraison, le bon signé, le tonnage réel, etc. « Du côté des conducteurs, l’exécution des tâches sur Smartphone est plus simple et conviviale, car ils n’ont plus à remplir de documents papier », explique Loïc Neraudau, directeur informatique et qualité, hygiène, sécurité et environnement des Transports Premat. À l’origine, le transporteur avait opté, il y a quinze ans, pour l’installation de tablettes mobiles qui étaient rattachées à chaque véhicule. Depuis, pour gagner encore en efficacité, l’entreprise a des Smartphones qui sont attribués à chacun des 500 conducteurs. Pour gérer son parc de Smartphones, Premat a mis en place un logiciel MDM (Mobile Device Management), qui permet d’effectuer à distance la mise à jour des terminaux et de les sécuriser.
Facteur de productivité et d’efficacité, l’interfaçage du TMS et de l’informatique embarquée (IE) a également convaincu le transporteur Nateval de sauter le pas. Cette entreprise, située à Loudun (86), est spécialisée dans le transport en vrac et pulvérulent sur l’ensemble du territoire national et les pays frontaliers. Elle compte 90 véhicules, une centaine de salariés dont 90 conducteurs qui partent du lundi au vendredi sur les routes dans leurs véhicules qui sont géolocalisés et tracés par les solutions délivrées par Trimble, son fournisseur d’IE depuis une dizaine d’années. Contrairement aux premières tablettes qui se limitaient à la réception des ordres de mission, les toutes dernières utilisées par les conducteurs de Nateval sont ouvertes sur l’environnement Windows. Elles accueillent différents outils métiers prescrits par l’employeur pour faciliter la vie de ses collaborateurs. Par exemple, l’application eProtocole qui donne automatiquement accès à l’ensemble des protocoles de sécurité des sites sur lesquels interviennent les conducteurs. Autre application métier, le contrôle de pressions et températures des pneumatiques de l’ensemble routier. Sans oublier une appli d’eCMR pour dématérialiser les documents de transport. Ce qui permet de remonter en temps réel les statuts de livraison et de les partager avec ses clients. Cet outil est délivré par Dashdoc, également fournisseur du TMS éponyme utilisé par Nateval. En 2021, le transporteur a décidé de déployer sur les tablettes Trimble de ses conducteurs les deux applications pour mobile.
« Pendant un an et demi, cet éditeur nous a accompagnés en formant d’abord le personnel sédentaire et les exploitants en charge de la formation des conducteurs », se souvient Stéphane Lamoureux, directeur de Nateval. Un an plus tard, ce dernier dresse un bilan similaire à celui de Premat : « Avec l’interfaçage du TMS et de l’IE, nous avons gagné du temps sur la facturation (notamment sur le contrôle des pièces) et sur les délais de règlement », estime le dirigeant. Par ailleurs, les conducteurs y trouvent leur compte, y compris ceux qui étaient réfractaires aux outils informatiques. « Ils se sont aperçus que, grâce aux tablettes, ils n’ont plus d’imprimés papier à remplir ni à gérer, sachant que même la signature se fait sur la tablette », fait valoir le directeur. Lorsque les pays traversés obligent les conducteurs à avoir une lettre de voiture papier, il leur suffit, depuis leur tablette, de prendre en photo l’imprimé signé et de la transmettre en un clic à l’exploitant, qui la partagera avec le client concerné. « Les donneurs d’ordres apprécient d’avoir un suivi régulier de l’état de leur livraison, de savoir où en est le conducteur dans sa mission », rapporte Stéphane Lamoureux, qui voit aussi dans ces nouveaux outils un argument efficace pour recruter de nouveaux conducteurs.