Fin juillet, le ministère des Transports a calmé la tension avec les organisations du TRM en prenant une série d’engagements précis. Le secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mobilité et de l’Agenda urbain, Pedro Saura, s’est engagé à ne pas mettre en place d’écotaxe, ni à modifier la réglementation en matière de poids et de dimensions sans l’avis favorable des transporteurs. Il a également annoncé la création d’une commission tripartite avec les transporteurs et les chargeurs afin de parvenir à un consensus sur la question du chargement/déchargement des marchandises. L’objectif est de « clarifier la réglementation » et d’aboutir à un accord entre les parties, au plus tard, en décembre 2020. Un autre engagement concerne l’approbation rapide d’un régime de sanctions à l’encontre des entreprises qui ne respectent pas les délais de paiement dans le secteur des transports. Le 15 septembre, le Conseil des ministres a décidé d’accélérer la procédure de modification de la législation espagnole en vue de limiter le délai à 60 jours maximum (contre 82 jours actuellement). L’élaboration d’un plan afin de promouvoir un transport de marchandises durable devrait démarrer en septembre avec l’objectif annoncé d’une présentation en fin d’année. Alors que le rebond cet été de la pandémie menace la reprise, le TRM attend à présent que ces engagements se concrétisent. À cela s’ajoute la crainte de la mise en place de contraintes inattendues. En août, le gouvernement a autorisé les exécutifs des 17 régions espagnoles à décréter l’état urgence, ce qui leur donnerait pleine latitude pour prendre les mesures qu’elles jugeraient nécessaires. Le TRM craint que des restrictions à la circulation des marchandises ne soient instaurées de façon désordonnée. Pour l’heure, aucune région n’a pris une initiative de ce type mais il s’agit d’une vraie menace en cas d’aggravation de la pandémie.
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Une rentrée sous le signe du dialogue… et de l’inquiétude
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