Le syndicat CSC-Transcom l’affirme par la voix de son représentant Robert Parillo : « le groupe Jost affrète tous les quinze jours, le dimanche matin, un avion entre Bucarest [Roumanie, Ndlr] et Maastricht [Pays-Bas, Ndlr] », révèle la RTBF, la radio télévision belge de la communauté française. Une fois débarqués dans la ville néerlandaise, ces travailleurs seraient conduits par autocar dans les hangars sur le site de Herstal, près de Liège, en Belgique. Ce serait ces mêmes conducteurs que l’on retrouverait sur les routes belges et d’Europe au volant de camions Jost. Selon Robert Parillo, ces chauffeurs seraient traités au mépris des règles humanitaires et sanitaires élémentaires, ne serait-ce que par rapport à l’épidémie de Covid-19. Cette situation mise au grand jour par la presse belge a provoqué la colère des conducteurs locaux, mis au chômage en raison du Covid-19. Du côté des transporteurs, on évoque une situation de concurrence déloyale et de dumping social. Selon la CSC, les salaires versés par Jost (entre 550 et 600 euros brut par mois auxquels il convient d’ajouter 50 à 55 euros par jour, « au noir » d’après le syndicat) sont sans commune mesure avec ceux versés aux chauffeurs travaillant en Belgique. Selon la RTBF, la CSC se serait procuré des documents révélant que le groupe Jost compte « en portefeuille » près de 842 chauffeurs dans sa filiale roumaine. Il en déclarait 20 en 2007. « Mais quand on regarde le bilan, on ne trouve pas de matériel roulant », affirme Robert Parillo. La direction de Jost assure que les chauffeurs roumains sont transportés en avion pour leur éviter la fatigue au volant et qu’ils sont rémunérés au-dessus du salaire médian belge.
Actualités
Une nouvelle fois pointé du doigt pour dumping
Article réservé aux abonnés